Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Non, il n’y a pas eu de morts à la prison centrale de Yaoundé

Non, il n’y a pas eu de morts à la prison centrale de Yaoundé

Paru le mercredi, 24 juillet 2019 11:26

Certains dans l’opinion affirment que les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des prisonniers qui se sont mutinés lundi à Kondengui, faisant des morts. Vraiment ?

Des coups de feu ont été entendus dans la nuit du 22 juillet 2019 par les populations vivant autour de la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, théâtre d’une mutinerie dans la matinée de lundi. Telle une trainée de poudre, la rumeur selon laquelle les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les prisonniers, faisant des morts, a couru dans la ville. Faux, dément le gouvernement.

2018 que

«Aucune perte en vie humaine» n’est à signaler parmi les «insurgés», assure le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, dans un communiqué de presse publié au lendemain de ce «mouvement d’humeur». Aucun mort non plus parmi les forces de maintien de l’ordre appelées en renfort «afin de juguler les effets néfastes engendrés par ces débordements», affirme le Mincom.

«Aucun tir réel n’a été effectué durant l’intervention», ajoute René Emmanuel Sadi, qui souligne qu’aucun blessé n’a par ailleurs été enregistré lors de celle-ci. Le bilan officiel fait état de deux détenus blessés dans leurs quartiers pénitentiaires «du fait des actes d’agression perpétrés par lesdits insurgés», ainsi que d’importants dégâts matériels. Le Mincom salue au passage « le professionnalisme, la maîtrise et le sang-froid avec lesquels les forces de sécurité ont su faire face à la situation et ramener le calme au sein de la prison, en usant des méthodes et des outils modernes de dissuasion».

Lundi, des détenus ont manifesté pour réclamer notamment leur libération et l’amélioration de leurs conditions de détention. Le mouvement a été initié par les prisonniers en détention provisoire dans le cadre de la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis fin 2016, précise le gouvernement. Ils ont été rejoints plus tard par d’autres détenus et le mouvement a dégénéré en «insurrection violente», nécessitant l’intervention des forces de l’ordre.

P.N.N

Dernière modification le mercredi, 24 juillet 2019 11:38

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