Certains étudiants camerounais en thèse de doctorat se plaignent régulièrement de l’encadrement leurs travaux par des enseignants. L'on a de la peine à les croire parce que d’aucuns pensent que c’est de l’exagération. Et pourtant…
A l’université de Douala, par exemple, Kpwang K. Robert, le doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines, coordonnateur de l’Unité de formation doctorale sciences humaines, littérature et communication a signé le 3 février 2020, un communiqué qui confirme cet état de chose.
Le responsable universitaire informe les enseignants encadreurs de son établissement que les thèses et mémoires ayant obtenu la mention « Passable » ne peuvent être utilisés pour le changement de grade et ne peuvent faire l’objet d’un quelconque paiement.
Cette mesure, explique le doyen, vise à protéger les intérêts des étudiants des cycles de recherche, à promouvoir l’excellence heuristique et à mettre fin à « l’irresponsabilité et mercantilisme de certains enseignants encadreurs ».
Selon Kpwang K. Robert, certains enseignants abandonnent les étudiants, ne lisent aucunement leurs travaux mais se précipitent à signer des rapports de pré-soutenance favorables sur la seule motivation qu’ils utiliseront ces travaux pour leur promotion au grade supérieur et percevront les frais d’encadrement.
Sylvain Andzongo