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Électricité : comprendre pourquoi la centrale de Memve’élé ne produit que 90 MW sur les 211 possibles

Électricité : comprendre pourquoi la centrale de Memve’élé ne produit que 90 MW sur les 211 possibles

Paru le samedi, 11 juillet 2020 14:21

Le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, a effectué, le 10 juillet 2020, une visite de travail dans la ville de Mbalmayo, située à une quarantaine de kilomètres de Yaoundé. Il est allé constater l’effectivité du raccordement, au niveau du poste (90/30 KV), de la ligne de transport d’électricité (225 KV) de la centrale hydroélectrique de Memve’élé au Réseau interconnecté Sud (RIS).

Les travaux de raccordement, réalisés conjointement par la Sonatrel, EDC et Sinohydro entre le dernier trimestre 2019 et le début du mois de juillet 2020, ont permis d’accroître de 60 à 90 mégawatts (MW) la capacité de transport de l’électricité de la centrale hydroélectrique de Memve’élé au RIS, qui regroupe les régions du Centre, du Sud, du Littoral, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Ouest. Depuis le 8 juillet, la production de cette centrale a de ce fait pu être augmentée de 30 MW.  

Gaston Eloundou Essomba indique, dans un communiqué, que l’augmentation de l’énergie produite par la centrale de Memve’élé vient renforcer la sécurité de l’approvisionnement en électricité des régions suscitées. Dans le même temps, elle permet à l’État de réaliser des économies grâce à une réduction du recours aux centrales thermiques d’Ébolowa, de Mbalmayo, d’Ahala et d’Oyomabang, qui renchérit le coût de production de l’énergie électrique.

Sous-production

À ce jour, Memve’élé reste néanmoins en sous-production. Elle ne produit, en effet, que 90 MW sur les 211 possibles, soit un taux de rendement de moins de 43%. Les travaux de construction de la ligne et des autres infrastructures connexes, qui doivent permettre d’évacuer toute l’énergie que la centrale est capable de produire, sont encore en cours. Et les solutions provisoires d’évacuation de l’énergie mise en place ne permettent pas une production optimale.   

La mise en service définitive et totale de cette centrale est prévue pour le 31 décembre 2020 avec la fin espérée des travaux de la ligne de transport (225 KV). À ce jour, il reste une dizaine de kilomètres (entre Mbalmayo et Yaoundé) et un poste de transport à construire. 

Mais une fois ce problème résolu, celui du débit du fleuve Ntem devrait se poser. Les constructeurs de la centrale hydroélectrique expliquent, en effet, que le débit de ce fleuve n’est pas suffisant pour faire tourner les 4 turbines, d’une capacité de 52,75 MW chacune, toute l’année. Un projet de barrage-réservoir pour remédier à la situation est d’ailleurs en maturation.

Dominique Mbassi

Dernière modification le dimanche, 12 juillet 2020 07:03

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