De nombreuses publications sur les réseaux sociaux rapportent que le cardinal Christian Tumi ne sera plus cité au moment de l’intercession pendant la prière eucharistique. Ce, suite à une décision de Mgr Samuel Kleda, l’archevêque métropolitain de Douala, par ailleurs président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc). Vraiment ? Il se trouve que c’est vrai.
Dans un décret publié le 22 janvier dernier, Mgr Kleda reconnaît que l’archevêque émérite Christian Tumi jouit d’un «privilège particulier» depuis sa renonciation à la charge pastorale de l’archidiocèse de Douala en 2009 : celui de la citation de son nom, après celui de l’archevêque métropolitain, dans la partie réservée aux intercessions lors de la prière eucharistique (Souviens-toi, Seigneur, de ton Eglise répandue à travers le monde : fais-la grandir dans ta charité avec le pape [nom du pape], notre évêque [nom de l’évêque] et tous ceux qui ont la charge de ton peuple).
Un «privilège» qu’il a décidé de retirer à son prédécesseur. «A compter de la date de signature du présent décret, j’ai décidé de marquer un terme à cette pratique particulière», écrit le prélat. «En réalité, dans la prière eucharistique, ceux qu’on cite nommément sont le pape et l’évêque du lieu. On ne cite pas souvent ceux là qui sont émérites (titre attribué à un évêque qui a démissionné de son office pour raison d’âge, de santé ou autre, Ndlr). Toutefois, l’évêque du lieu, puisque c’est lui le patron du diocèse, peut laisser qu’on cite l’émérite ou décidé qu’on ne le cite pas. Il est dans son droit», explique un prêtre.
P.N.N