Les négociations se poursuivent encore en vue d’un accord sur les modalités pratiques de départ. Mais le licenciement de 1047 employés pour motif économique est déjà acté par la direction générale de Hevecam S.A.

Dans une correspondance datée du 26 juin 2020, le directeur général, Patrick Grandcolas, communique aux délégués du personnel les critères de licenciement qu’il justifie par les difficultés rencontrées par Hevecam S.A.

Les critères choisis pour sélectionner les salariés à licencier sont ceux prévus à l’article 40 du Code du travail, de même que ceux visant à la réorganisation de l’entreprise, notamment les charges familiales, l’atteinte de l’âge de 55 ans, la contribution aux cotisations CNPS au-delà de 180 mois, l’ancienneté dans l’entreprise ou le caractère non-productif.

Le DG ajoute que ce licenciement a « pour corollaire la nécessité de restructurer en interne la société, de supprimer ou de transformer certains postes et départements et d’accélérer la transformation technologique de certains services ».

La restructuration implique une réorganisation des départements et des services, notamment la suppression des services plantation/aménagement du territoire, internal marketing, HSE, communication, etc. Elle impose aussi une réorganisation ou une réduction des effectifs dans les départements finance, export, ressources humaines ou à la direction générale.

Créée en 1975 et privatisée en décembre 1996, Hevecam est une société anonyme au capital de 15,7 milliards FCFA. Elle est située sur le site de Niété, à 40 km de Kribi dans le sud du pays. Ses plantations s’étendent sur une superficie de 42 000 ha. En 2018, l’entreprise a produit environ 17 000 tonnes sèches de caoutchouc.

D.M.