Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

Oui, un autre enseignant a été tué à Yaoundé, mais pas par son élève

Paru le mercredi, 04 mars 2020 15:09

«Un autre enseignant tué à Yaoundé par un de ses élèves». C’est l’information qui circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Cette information est fondée en partie seulement.

Oui, un autre enseignant a été tué à Yaoundé. Il s’agit de Gildas Ateh Pekengne, professeur de géographie au collège bilingue privé laïc Fapo, situé au quartier Etoudi, à Yaoundé, par ailleurs surveillant d’externat de la section anglophone de cet établissement scolaire. Contrairement à ce que prétend la rumeur, il n’a pas été tué par un de ses apprenants. Le crime n’a pas non plus eu lieu sur son lieu de travail comme le disent certains, mais plutôt au quartier Nkolmbong, comme le confirment le fondateur du collège Fapo et le frère de la victime.

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De sources concordantes, l’enseignant devait assister à un mariage dans ledit quartier. Il avait été choisi pour «brûler le poulet sans le plumer», selon une tradition de son village. Une fois cette tâche accomplie, il a confié la volaille à des enfants pour qu’ils la déposent à la salle des fêtes. Sur le chemin, ceux-ci sont apostrophés par un groupe de jeunes du quartier qui réclament une part dudit poulet. «M. Ateh vient s’enquérir de la situation et une violente dispute éclate entre ces quatre jeunes et les amis de l’enseignant. Dans la foulée, M. Ateh pousse un cri et on constate qu’il a reçu un coup de poignard du côté gauche», relate M. Fapo, le fondateur du collège éponyme où travaillait le défunt.

Informé, le frère de la victime, Samuel Njenewone, qui se trouve précisément à ladite salle de fête, accourt sur les lieux du crime. A son arrivée, son frère est allongé au sol et se vide de son sang. «Je l’ai amené à l’Hôpital général sur une moto. A notre arrivée, le médecin m’a dit qu’il était déjà mort», raconte-t-il. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ce crime qui intervient au lendemain de l’assassinat de Boris Kevin Tchakounte. Cet enseignant de mathématiques avait été poignardé à mort par un de ses élèves le 14 janvier dernier au Lycée classique de Nkolbisson, à Yaoundé.

P.N.N

Dernière modification le jeudi, 05 mars 2020 06:33

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