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En uniforme scolaire, les artistes camerounais marchent pour dénoncer le massacre des élèves à Kumba

En uniforme scolaire, les artistes camerounais marchent pour dénoncer le massacre des élèves à Kumba

Paru le lundi, 02 novembre 2020 03:50

Sous la bannière « Mouvement des Artistes Camerounais pour la Paix (MAC) », des artistes camerounais ont marché ce 1er novembre au lieudit « Lycée Bilingue d'Essos» à Yaoundé, la capitale du Cameroun, en mémoire des élèves massacrés le 24 octobre 2020 par des individus armés, au Complexe scolaire « Mother Francisca International Bilingual Academy de Fiango » à Kumba, dans le Sud-Ouest.

L’appel lancé par l’artiste-chanteur de rap, Maahlox Le Viber, a été suivi par ses pairs. Plus d’une centaine environ. « Chaque artiste doit porter symboliquement une tenue scolaire de son choix. Le grand public (fans, sympathisant à la cause etc…) doit s'habiller en noir ou en tenue scolaire. Bougie et masque obligatoires pour tous. Objets tranchants, bouteilles cassables et sacs interdits. Rendez-vous ce dimanche 1er novembre à Yaoundé, au Lycée Bilingue d'Essos à partir de 14H pour commémorer ensemble la mémoire de toutes les victimes de la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest », a déclaré l’artiste, la veille.

Au carrefour du Lycée Bilingue, l’on a pu apercevoir Lady Ponce, Moustik le Charismatik, Atebass, Coco Argentée, Maahlox lui-même, etc.  Plusieurs autres artistes ont posté sur les réseaux sociaux leurs photos en tenue de classe: Magasco, Krotal, Nyangono du Sud, Petit Bozar, Salatiel, etc. « L'éducation est un droit humain fondamental. L'école n'est pas un champ de bataille », ont scandé les artistes musiciens. Ils ont également entonné des hymnes pour appeler à l’unité nationale

Depuis ce massacre du 24 octobre, les autorités morales comme le pape François, les organisations internationales, les représentations diplomatiques des pays partenaires du Cameroun, les ONG, ont tour à tour apporté leur soutien aux familles des victimes qui ont osé braver les mots d'ordre de "ville morte" dans les régions anglophones du Cameroun.

Toutes ces autorités ont également appelé au retour au calme dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées par des attaques sécessionnistes depuis quatre ans. Ce conflit né de revendications corporatistes (avocats et enseignants anglophones) en 2016, s’est mué  au fil du temps en revendications sécessionnistes. Il a déjà causé la mort de plus de 2000 morts depuis 2016, selon l’ONG International Crisis.

Les sécessionnistes exigent la partition du pays ou alors, la vie ne reprendra plus son cours normal dans ces deux régions du pays. Toute activité économique, administrative ou sociale est menacée de représailles par des groupes armés.

Sylvain Andzongo

Dernière modification le lundi, 02 novembre 2020 03:53

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