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Le ministère de la défense se défend d’avoir commis des abus au cours de son intervention à Ebam en 2020

Le ministère de la défense se défend d’avoir commis des abus au cours de son intervention à Ebam en 2020

Paru le mercredi, 03 mars 2021 12:23

Le ministère camerounais de la défense s’est défendu de nouvelles allégations d’abus des droits de l’Homme faites par Human Rights Watch, sur une de ses interventions en 2020, dans une des localités de la partie d’expression anglophone du pays, aujourd’hui dans une crise socio-politique. Selon le capitaine de vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guemo, chef de division de la communication de cette administration, l’opération dont il est question avait consisté en un « bouclage de quelques heures » de la zone d’intervention, au cours de laquelle l’armée a neutralisé un terroriste et interpellé 35 individus.

Il a exprimé la désolation de l’armée de voir que son opération de bouclage d’une base terroriste clairement repérée, soit assimilée à une grave violation des droits de l’homme par HRW. « En mettant l’Etat du Cameroun et les séparatistes à égalité de légitimité, et en prenant manifestement et maladroitement fait et cause pour des groupes armés, HRW reste fidèle à son étonnante logique », fait savoir Mr Atonfack Guemo dans son communiqué

Le 26 février 2021, par l’ONG HRW a publié un rapport accusant une cinquantaine de militaires de l’armée camerounaise de destruction, de viols et de meurtres de civils en 2020 à Ebam, dans la région du Sud-Ouest. Parmi les réactions diplomatiques il y a eu celle de l’ambassade des USA au Cameroun. Il se sont dits « profondément troublés » et ont exprimé le souhait que soit menée une « une enquête immédiate sur l’incident présumé »

Dans sa version des faits, le ministère de la Défense (Mindef) soutient plutôt que dans la nuit du 29 février au 1er mars 2020, le 22ème Bataillon d’infanterie motorisée a mené une opération afin « de mettre hors d’état de nuire des terroristes armés qui avaient fait de la localité une base arrière de planification des attaques dans l’arrondissement et ses environs ». D’après le communiqué, contrairement aux allégations de HRW un individu déclaré atteint de multiples pathologies a été immédiatement remis en liberté, suivis des 34 autres après leur audition dans la soirée du 1er mars.

Depuis le déclenchement de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en 2016 le gouvernement du Cameroun est fréquemment accusé de réagir brutalement face à des situations qui, dans certains pays, sont qualifiés de terrorisme.

Le Président de la république lui-même n’a pas manqué de sanctionner les cas de manquements reconnus, tout en se refusant à une logique de guerre totale face à des revendications, qui vont pour certaines, jusqu’au sécessionnisme. Aussi, les ONG font très peu de publicité sur les dénonciations d’élèvements, meurtres et autres forfaits des insurgés.

D.M.

Dernière modification le mercredi, 03 mars 2021 12:24

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