Dans une déclaration signée le 4 mai 2020, le président de Transparency International-Cameroun (TI-C), Njoh Manga Bell, fait observer que le niveau insuffisant du plateau technique existant et plus généralement les faiblesses du système de santé du Cameroun ont dressé le lit à la générosité publique dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

Pour TI-C, les Camerounais auraient pu faire preuve d’un plus grand élan de solidarité. Mais leur enthousiasme est douché par les expériences passées, comme la gestion de l’argent du coup de cœur du mondial 1994, déclaré perdu entre le Cameroun et les États-Unis.

« Ce qui conduit ce peuple habituellement si solidaire et généreux à hésiter à confier le fruit de son labeur à des personnes dont la redevabilité n’est pas assurée », déduit TI-C.

Au moment où le FMI vient d’accorder un appui financier d’environ 135 milliards de FCFA pour soutenir l’impact du Covid-19, TI-C estime qu’« il est primordial que la gestion des fonds et de toutes les ressources allouées à la lutte contre cette pandémie soit entourée de vigilance et de transparence ».

« Le gouvernement doit trouver dans la gestion de ces ressources une occasion de renforcer sa politique de lutte contre la corruption, car avec des vies humaines en jeu, l’État est le premier responsable de la prise des décisions visant à éliminer tout risque de mauvaise gestion et à permettre que les gestionnaires de la chose publique voient leur responsabilité engagée en cas de faute de gestion avérée », suggère Njoh Manga Bell.

D.M.