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Des instances créées pour donner corps à la reconstruction du Nord-Ouest et du Sud-Ouest

Des instances créées pour donner corps à la reconstruction du Nord-Ouest et du Sud-Ouest

Paru le lundi, 06 avril 2020 16:11

Un arrêté du Premier ministre, Joseph Dion Ngute (photo), pris le 3 avril 2020, fixe le cadre organique de la mise en œuvre du Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (PPRD-NoSo), une des recommandations du Grand dialogue national organisées du 30 septembre au 4 octobre 2019.

Le PPRD-NoSo, supervisé par le Premier ministre, est doté, pour son exécution, d’un Comité de pilotage (Copil). Il constitue son instance de coordination et d’évaluation des opérations. La définition des orientations stratégiques ou la définition et l’adoption du plan de mobilisation des ressources nécessaires lui incombent aussi.

La Coordination nationale, instance opérationnelle de suivi de l’exécution du PPRD-NoSo, a été confiée à Paul Tasong Njukang, actuellement ministre délégué auprès du ministre de l’Économie. Le suivi des actions au niveau régional et local sera assuré par deux comités régionaux basés à Bamenda et à Buea, les capitales des deux régions.

Le gouvernement a choisi le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) comme partenaire d’exécution et responsable de la gestion de ses ressources. Elles sont constituées des dotations issues du budget de l’État, des contributions des partenaires techniques et financiers, des dons et legs.

Le PPRD-NoSo vise la réhabilitation et l’aménagement des infrastructures de base, la revitalisation économique et la promotion de la cohésion sociale dans ces deux régions anglophones en proie à une crise sociopolitique et sécuritaire depuis 2016.

On ignore pour l’instant les détails de ce plan de même que son coût. Mais lors de sa présentation aux partenaires au développement en décembre dernier, la France s’est engagée à consacrer plus 40 milliards de FCFA à son financement. Cette somme représente le reliquat du programme C2D.

L’éclatement de cette crise, exacerbée par des velléités irrédentistes, a causé d’énormes dégâts : 4400 écoles fermées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest selon l’Unicef ; des infrastructures routières, hospitalières, etc. incendiées, une baisse drastique de l’activité économique avec des fermetures d’entreprises… Le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), la plus importante organisation patronale du Cameroun, évaluait les pertes économiques l’année dernière à plus de 800 milliards de FCFA.

D.M.

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