La nouvelle du décès de Jean Claude Tsila, le préfet du département du Mfoundi qui couvre l’agglomération de Yaoundé, a circulé dans la soirée du 12 août comme une traînée de poudre. Puis, peu à peu, à travers des recoupements, l’information s’est confirmée : le préfet est décédé des suites de maladies.

Selon des sources proches de la personnalité, il était interné à l’hôpital général de Yaoundé, où il avait été admis depuis quelque temps. L’homme de 64 ans s’éteint après 10 ans de commandement territorial dans le Mfoundi, siège de la plupart des institutions administratives du Cameroun. L’administrateur civil principal a entamé sa carrière préfectorale après sa sortie de l’École nationale d’administration et de magistrature en 1980.

Le préfet du Mfoundi a récemment fait parler de lui, au plus fort de la crise du coronavirus, en faisant interpeller plus d’une centaine de prostituées au centre-ville de Yaoundé. Ces dernières étaient soupçonnées d’avoir violé des règles de distanciation sociales avec des personnes en isolement dans certains hôtels de Yaoundé. L’ancien préfet est également à l’origine de la décision de limiter la circulation des mototaxis dans les périphéries de Yaoundé.

Ces deux dernières années, l’administrateur civil principal a par ailleurs géré d’autres dossiers chauds : les « marches blanches », organisées par le MRC de Maurice Kamto pour contester les résultats de la dernière élection présidentielle et l’affaire Mida, où plusieurs Camerounais ont perdu de fortes sommes d’argent dans une opération floue de placement d’argent à l’instigation de certaines personnalités.

Jean Claude Tsila était par ailleurs, président de l’Association pour le développement de l’arrondissement de Soa, dans la Mefou-et-Afamba, et chef traditionnel d’Oboa.

S.A.