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Nord-Ouest : le sous-préfet de Ndu assimile le respect des villes mortes à une allégeance aux séparatistes

Nord-Ouest : le sous-préfet de Ndu assimile le respect des villes mortes à une allégeance aux séparatistes

Paru le vendredi, 15 janvier 2021 12:16

Le sous-préfet Adamu Suaibu ne veut plus voir un seul commerce fermé le lundi, jour imposé aux populations par les bandes armées séparatistes pour observer les villes mortes.

Dans une correspondance adressée au maire, aux responsables locaux des services de sécurité et aux chefs traditionnels, il annonce que dorénavant dans sa circonscription administrative tout respect de ce mot d’ordre sera assimilable à une complicité et à une allégeance aux séparatistes considérés comme des terroristes.

En guise de représailles, les coupables verront leurs commerces scellés. Une méthode déjà expérimentée par le maire de Buea, capitale régionale du Sud-Ouest, qui a par exemple fait sceller des dizaines de boutiques le 13 juillet 2020. David Mafani reprochait à leurs propriétaires de ne les avoir pas ouvertes, en respect du « Ghost Town ».

L’édile dit avoir pris du temps après son élection « pour sensibiliser les commerçants sur les conséquences de la non-ouverture de leurs boutiques les lundis, sur le respect du mot d’ordre de villes mortes imposées par les sécessionnistes et sur ses conséquences sur l’activité économique dans la ville de Buea ».

Mais, aussi bien à Ndu qu’ailleurs dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des commerçants rétorquent qu’ils ferment leurs commerces non pas par allégeance, mais par peur des représailles des groupes armés séparatistes qui n’hésitent pas souvent à les incendier.

« Les commerçants ont le sentiment d’être pris entre le marteau et l’enclume. Ils sont partagés entre la volonté d’ouvrir leurs boutiques et la peur des représailles des séparatistes. C’est que les forces de défense et de sécurité veillent au grain. Mais elles ne peuvent pas être partout à la fois pour sécuriser tous les commerces », admet un agent de l’Etat en poste à Bamenda.

D.M

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