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La poussée du désordre urbain inquiète le gouvernement

La poussée du désordre urbain inquiète le gouvernement

Paru le mardi, 15 juin 2021 13:04

D’après le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, le désordre urbain, commun à la quasi-totalité des villes camerounaises, préoccupe le gouvernement au plus haut point. Et c’est à dessein que la première conférence semestrielle 2021 des 10 gouverneurs de régions, organisée du 14 au 15 juin, est placée sur le thème « Décentralisation et ordre public ».

La situation est telle, que lors de l’inauguration du nouvel immeuble siège de la direction générale des Impôts le 27 novembre 2020, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, avait vertement tancé le maire de Yaoundé, Luc Messi Atangana. « Il est temps que notre capitale cesse de donner l’image d’un bidonville à ciel ouvert avec des constructions anarchiques, des voiries dégradées et une insalubrité rampante », s’est alors insurgé le chef du gouvernement.

Face aux gouverneurs, Paul Atanga Nji a martelé qu’il faut, sans délai, mettre fin au désordre urbain. « Vous devez instruire vos préfets de veiller à ce que les bacs à ordures ménagères ne soient plus visibles dans les centres urbains et sur les axes dans nos villes. C’est une mauvaise image pour nous tous et pour ceux qui visitent notre pays », a insisté le Minat. Surtout que le Cameroun accueille la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football en janvier prochain.

Schéma directeur d’aménagement

Le Premier ministre soutient que la solution passe par l’élaboration « d’un véritable schéma directeur d’aménagement et de veiller à son application rigoureuse sur le terrain ». Pour sa part, le Minat a prescrit aux préfets et aux sous-préfets d’effectuer des descentes régulières sur le terrain afin d’assurer la propreté des villes. De leur côté, les maires de villes et les maires de communes doivent inscrire la propreté de la cité dans leurs agendas quotidien, hebdomadaire et mensuel.

Mais le désordre urbain ne se limite pas à l’amoncellement des ordures ménagères ici et là. L’occupation anarchique de la voie publique par les transporteurs, les commerçants, etc. représente son autre visage. Paul Atanga Nji note que « ce phénomène a tendance à se généraliser, malgré les efforts déployés par les municipalités ».

Sous le prisme du Minat, l’activité des motos-taxis constitue l’autre facette du désordre urbain. « En effet, il a été établi que bon nombre d’entre eux sont malheureusement des vecteurs de l’insécurité et de la violence dans nos cités et villages », regrette Paul Atanga Nji. Pourtant, face aux carences des transports en commun, les motos-taxis représentent dans la plupart des grandes villes le moyen de locomotion le plus utilisé. Pour assainir le secteur, le Minat préconise une densification de l’opération d’identification des conducteurs et des motos.

D.M.

Dernière modification le mardi, 15 juin 2021 13:06

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