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Elections régionales : les chefs traditionnels digèrent mal la non-prise en charge de leur campagne par l’Etat

Elections régionales : les chefs traditionnels digèrent mal la non-prise en charge de leur campagne par l’Etat

Paru le vendredi, 20 novembre 2020 13:31

La campagne électorale en vue des élections régionales du 6 décembre s’ouvre ce samedi pour les candidats présentés par les partis politiques et les représentants du commandement traditionnel.

Or, pour cette seconde catégorie du collège électoral, la loi du 19 avril 2012 portant Code électoral n’a pas prévu la prise en charge par l’Etat du financement de la campagne électorale.

Elle se contente, en son article 285, de disposer : « Dans le cadre des élections des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux ou des conseillers municipaux, les fonds publics destinés au financement des campagnes électorales sont répartis en deux (2) tranches d’égal montant aux partis politiques qui participent à ces élections ».

Cette omission nourrit l’amertume des représentants du commandement traditionnel à ces premières élections depuis l’institution des Conseils régionaux par la Constitution de janvier 1996.

« Nous comprenons très mal que nous soyons exclus des financements publics de la campagne électorale. Nous sommes quelque peu dans l’embarras par rapport aux dispositions légales qui sont muettes en ce qui concerne le financement de la campagne électorale des chefs traditionnels », note Firmin Jean Benoît Etundi Atanga, candidat et chef de 2è degré du groupement Yanda de Yaoundé.

Stratégies de financement

Du coup, les chefs traditionnels déploient différentes stratégies pour financer leur campagne. « Nous avons l’avantage de présenter une liste consensuelle qui sera seule en compétition dans notre circonscription. Cela a favorisé la mobilisation de nos modestes moyens pour préparer les descentes sur le terrain afin de rencontrer nos électeurs », se console Roger Issa Abba, chef traditionnel et candidat dans la région de l’Adamaoua. Certains doivent puiser dans leurs propres économies.

D’autres sont obligés de solliciter les forces vives de leurs circonscriptions électorales. « C’est vrai que nous avons fait appel à nos élites, mais nous avons tenu à maintenir notre indépendance et notre engagement personnel lors de la campagne », confie Gabriel Tsidie, tête de liste du commandement traditionnel du département de la Menoua dans la région de l’Ouest.

Au ministère de l’Administration territoriale, on avoue être à court de solution pour faire face à cette situation. « On va en référer à la hiérarchie pour une éventuelle compensation », confie sous anonymat un responsable de ce ministère.

Mais au moins une enveloppe de 6,887 milliards FCFA est prévue pour l’installation et le fonctionnement des services des Conseils régionaux. Cette enveloppe permettra d’assurer la prise en charge des frais de session des membres des Conseils régionaux, de payer les salaires et autres indemnités à servir aux exécutifs régionaux.

D.M.

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