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Kribi : un sous-préfet interdit le congrès électif du PCRN de Cabral Libii

Kribi : un sous-préfet interdit le congrès électif du PCRN de Cabral Libii

Paru le vendredi, 24 novembre 2023 12:42

Marie Suzanne Bitanga Bebga, sous-préfet de Kribi II, dans la région du Sud, vient d’interdire le congrès électif du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) qui devait se tenir du 15 au 17 décembre. Après avoir autorisé cette manifestation politique par un récépissé du 16 novembre dernier, l’autorité administrative justifie son rétropédalage par « les faits nouveaux révélés au cours de l’audience en date du 23 novembre 2023 accordés […] à monsieur Bruce Mahallet, mandataire du PCRN ». Mais surtout à cause des « dissensions internes à cette formation politique susceptible de troubler gravement l’ordre public ».

En fait de dissensions internes, le sous-préfet fait allusion à une plainte déposée auprès de la justice par Robert Kona, fondateur du PCRN dont le député Cabral Libii est devenu président national en mai 2019 au terme d’un congrès extraordinaire. Robert Kona souhaite officiellement reprendre la tête de son parti pour « opérer des réaménagements », dit-il.

« Il n’y a aucune communication entre Cabral Libii et moi. Il prend des décisions sans me consulter. Et pourtant, les textes disent que je suis membre d’honneur et premier membre du Bureau politique avec voix consultative », explique Robert Kona. Ce dernier ne comprend pas comment « depuis 2020 jusqu’à ce jour, aucun des cinq députés et aucun des maires du parti ne soit jamais venu voir où le père fondateur habite. C’est bien la preuve qu’il y a un problème à la tête de ce parti ». D’où la saisine des tribunaux afin que les décisions du congrès de Guidiguis qui ont porté Cabral à la tête de ce parti soient annulées.

Réagissant à l’interdiction du sous-préfet, le PCRN par la voix de son porte-parole, Armand Okol, affirme que l’autorité administrative a reçu « d’énormes pressions politiques et administratives » pour arriver à l’interdiction de ce congrès. Le PCRN dit prendre acte de ces « manœuvres dont l’objectif recherché est bien connu ».

« Mon esprit n'a pas plus de temps à consacrer à des conjectures sur ce qui se cacherait derrière ci ou ça. Moi, je crois fondamentalement en Dieu et je crois que le temps nous révèlera ce qu'il y a derrière », a réagi Cabral ce jour sur RFI au sujet de cette tentative de l’évincer de la tête du PCRN.

L.A.

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