Les chiffres des inscriptions sur les listes électorales ne sont pas reluisants dans la région de l’Adamaoua. À une semaine de la clôture de cette opération, les statistiques d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de l’organisation matérielle et de la gestion des consultations électorales et référendaires au Cameroun, n’affiche que 848 nouveaux inscrits dans cette région septentrionale. Comparativement à la même période en 2019, où l’Adamaoua enregistrait 37 636 nouveaux inscrits, les résultats de l’exercice 2020 constituent une contre-performance.

Interrogé à ce sujet, le chef service de la communication, documentation et archives à Elecam-Adamaoua évoque deux raisons. « Nous avons commencé les inscriptions avec un décalage en raison des consultations électorales, c’est-à-dire en avril dernier. C’était sans compter avec la pandémie de Covid-19 qui a limité les mouvements de la population. Malgré cette perturbation sanitaire, nous continuons de travailler en respectant les mesures barrières édictées par le gouvernement et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », explique Laurent Aboubakar, dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune.

Sur le terrain, les opérations d’inscription se poursuivent jusqu’au 31 août prochain. « Nous continuons la sensibilisation auprès des électeurs pour relever le challenge d’augmentation de leur nombre. C’est pourquoi nous ratissons large notamment en milieu estudiantin avec l’aide des associations estudiantines », détaille Hamadama, chef d’antenne communale de Ngaoundéré III. Sur l’ensemble la région de l’Adamaoua, 21 postes fixes ont été mis en service par la représentation régionale d’Elecam. Lors du double scrutin municipal et législatif organisé le 9 février dernier, le fichier électoral de l’Adamaoua présentait 467 201 inscrits.

BE