Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Ouest : dispositif sécuritaire renforcé après une attaque séparatiste manquée à Babadjou

Ouest : dispositif sécuritaire renforcé après une attaque séparatiste manquée à Babadjou

Paru le mardi, 26 janvier 2021 17:26

Babadjou est sur le qui-vive. Cette localité du département des Bamboutos (Ouest) située dans la zone frontalière avec la région du Nord-Ouest, renforce son dispositif sécuritaire. « Le nombre des postes de contrôle est en train d’être multiplié. Désormais dans les quartiers plusieurs barrières de pluie sont mises sur pied », explique une source sécuritaire.

Ces mesures sont consécutives aux instructions données le 21 janvier 2021 par le nouveau préfet du département des Bamboutos, François Franklin Etapa. Le renforcement du dispositif sécuritaire fait suite à une attaque repoussée des rebelles sécessionnistes survenue dans la nuit du 20 au 21 janvier derniers.

Des individus non identifiés, armés et encagoulés se sont infiltrés dans la ville de Babadjou pour s’attaquer au bâtiment abritant les services de la brigade de gendarmerie de cette localité. « Malheureusement pour eux, le commandant de la brigade et ses éléments ont été alertés à temps par les hommes assurant la garde au poste de contrôle de Matazem, quelques heures plus tôt avant leur arrivée ».

Les autorités attribuent cette attaque manquée à des groupes armés d’inspiration sécessionniste qui militent pour la création de l’Etat chimérique dénommé « Ambazonia ». Les membres de cette bande armée ont été pourchassés puis repoussés par des éléments de la brigade de Babadjou. « L’un des sécessionnistes présumés, sûrement blessé par balles, a fondu dans la nature avec ses acolytes », explique notre source.

Le bilan provisoire fait état de deux véhicules saisis par les forces de défense camerounaise. Au terme de la réunion de sécurité présidée par le préfet, l’autorité administrative a recommandé une plus grande implication des chefs des communautés dans la recherche du renseignement et des comités de vigilance.

Le 19 janvier dernier, le ministre de l’Administration territoriale de retour de Bamenda a marqué un arrêt à Babadjou, précisément à Matazem où un point de contrôle des forces de sécurité a fait l’objet d’un assaut une dizaine de jours plus tôt. « Chaque fois qu’il y a un check-point, il y a un périmètre de sécurité. Donc si le périmètre de sécurité fait son travail, les assaillants peuvent être neutralisés. Voilà pourquoi le chef de l’Etat insiste sur la vigilance, la vigilance de tous les instants », rappelait Paul Atanga Nji en présence des autorités de la ville.

Baudouin Enama

● E-Arnaques


● Fact Cheking