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L’Ordre des médecins rend son rapport d’enquête sur le décès de Me Sylvain Souop

L’Ordre des médecins rend son rapport d’enquête sur le décès de Me Sylvain Souop

Paru le mercredi, 26 février 2020 10:30

Le rapport de l’enquête ouverte par l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) au sujet du décès de l’avocat camerounais Me Sylvain Souop vient d’être remis au ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie. L’autorité tutélaire du secteur de la santé au Cameroun l’a reçu le 15 février dernier, mais l’information n’a été rendue publique que quatre jours plus tard, via un communiqué signé du président de l’ONMC, Guy Sandjon.

Dans son communiqué, l’ONMC ne donne pas les conclusions de son enquête. Il indique cependant que la mission d’enquête n’a été réalisée qu’en partie. « Les conseils de la famille du regretté disparu ont interdit certaines investigations qui auraient pu être pourtant souhaitables (notamment à l’accès à la dépouille mortelle du défunt) », informe l’Ordre. Selon les explications données par son président, la famille du défunt aurait fait prévaloir le droit au respect du secret médical pour s’opposer à « toute communication ayant trait à son dossier médical », de l’avocat.

Selon l’ordre des Médecins, le décès de l’avocat est intervenu dans des circonstances susceptibles « de mettre en cause les principes de moralité et de dévouement indispensables à l’exercice de la profession de médecin, ainsi que le respect des règles », édictées par le code de déontologie. D’où l’investigation « indépendante » initiée par l’ONMC afin de faire la lumière, aux plans « technique, éthique déontologique », sur ces circonstances ayant entouré décès de l’avocat, survenu le 15 janvier 2020 au Centre des urgences de Yaoundé (Cury).

Le fait pour la famille du défunt de privilégier le secret médical et surtout d’interdire à l’Ordre des médecins d’accéder et d’investiguer sur la dépouille embarrasse certains leaders d’opinion au Cameroun. Des acteurs de la société civile et des hommes politiques, surtout des militants de premier ordre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), avaient dénoncé une erreur médicale, voire un assassinat de l’avocat.

Me Sylvain Souop était réputé proche de l’opposant camerounais Maurice Kamto, le président du MRC arrivé 2e à l’élection présidentielle du 8 octobre 2018. Il s’est d’ailleurs illustré lors du contentieux postélectoral qui s’en est suivi en officiant comme chef de file du collège d’avocats constitués par le MRC pour défendre les intérêts de son candidat devant le Conseil constitutionnel.  

BE

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