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Des Camerounais manifestent contre la France au Cameroun après les déclarations d’Emmanuel Macron

Des Camerounais manifestent contre la France au Cameroun après les déclarations d’Emmanuel Macron

Paru le vendredi, 28 février 2020 11:47

Ce 24 février, plusieurs centaines de jeunes Camerounais, encadrés par les forces de maintien de l’ordre, se sont réunis devant l’ambassade de France à Yaoundé. Ils ont scandé, pendant des heures, des slogans et entonné des chansons patriotiques ou de soutien à Paul Biya, le président camerounais, agitant le drapeau du Cameroun et des pancartes.

Certaines pancartes appelant à la non-ingérence précisent que « le Cameroun n’est la chasse gardée de personne ni d’aucune grande puissance ». D’autres prennent à partie la diaspora camerounaise en rappelant que « traverser l’Océan atlantique ne fait pas d’un groupuscule d’agitateurs des porte-voix de mon pays, le Cameroun ». « France, pourquoi portes-tu atteinte à mon futur en permettant le financement du terrorisme dans mon pays », interroge une banderole.

Un mouvement similaire a également été organisé devant le consulat de France à Douala, la capitale économique du pays. Ces manifestations constituent, de l’avis des participants, une réponse aux déclarations du chef d’État français, Emmanuel Macron, à l’ouverture le 22 février du Salon international de l’agriculture de Paris.

Interpellé par Thiam Abdoulaye alias Calibri Calibro, un activiste camerounais membre de la Brigade anti-sardinards (BAS), un mouvement de la diaspora accusé du saccage de l’ambassade du Cameroun à Paris en 2019, le locataire de l’Élysée a affirmé qu’il a exercé des pressions sur son homologue sur la gestion de certains dossiers internes au Cameroun.

« J’ai mis la pression sur Paul Biya pour qu’il traite le sujet de la zone anglophone et ses opposants. J’avais dit, je ne veux pas qu’on se voie à Lyon tant que Kamto n’est pas libéré, et il a été libéré parce qu’on a mis la pression », a par exemple déclaré Emmanuel Macron. Des déclarations insinuant que le président camerounais est aux ordres de la France et jugées inacceptables par une frange de la population.

« Accéder à des sollicitations émanant d’amis anciens et sûrs n’est nullement céder à des pressions », a indiqué, la veille le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi. « Le Gouvernement demande instamment aux pays amis et à tous les partenaires du Cameroun, de ne point accorder du crédit à des activistes, des aventuriers ou des forcenés manipulés et instrumentalisés, avides de notoriété, et dont les menées ne visent qu’à nuire à l’image du Cameroun, à la stabilité de nos institutions, à la paix et la cohésion nationales, au risque d’être piégés et de faire preuve d’une candeur, voire d’une inimitié, susceptible de porter préjudice aux bonnes relations du Cameroun avec ces pays et partenaires, et auxquelles le Cameroun attache du prix », a-t-il ajouté.

D.M.

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