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Attaque d’une école à Kumba : le Cameroun dénonce l’indignation sélective du Haut-commissariat aux droits de l’homme

Attaque d’une école à Kumba : le Cameroun dénonce l’indignation sélective du Haut-commissariat aux droits de l’homme

Paru le vendredi, 30 octobre 2020 08:41

Dans une note datée du 28 octobre 2020, la Mission permanente du Cameroun auprès de l’Office des Nations unies, de l’Organisation mondiale du commerce et des autres organisations internationales basées à Genève réagit au « Press briefing notes on Cameroon » diffusé le 27 octobre par le porte-parole du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), Ravina Shamdasani.

Dans cette note, le porte-parole condamne fermement l’attaque d’une école à Kumba dans le Sud-Ouest le 24 octobre par un groupe d’assaillants lourdement armés, qui ont froidement abattu six élèves en pleine salle de classe et blessé grièvement une dizaine d’autres.

Tout en saluant cette condamnation, la Mission note cependant qu’elle « intervient, enfin, après un silence prolongé étonnant du HCDH à la suite de plusieurs autres horribles violations de droits de l’homme de même nature ». Elle cite une dizaine d’exemple pour étayer sa thèse.

Des violations « commises incontestablement par les sécessionnistes terroristes », qui auraient mérité une condamnation explicite du HCDH. Faute de l’avoir fait, pour la Mission « il se dégage plutôt une impression d’indignation sélective de la part du HCDH, alors qu’il s’agit irréfutablement d’actes terroristes constitutifs d’atteintes graves aux droits de l’homme ».

Déficit d’objectivité

Au-delà de cette indignation sélective, la Mission « marque son grand étonnement pour le déphasage complet surprenant de la prise de position du HCDH avec toutes les autres déclarations de condamnation exprimées » notamment par l’Union européenne, l’Union africaine, la France ou même le coordonnateur des Nations unies pour les affaires humanitaires au Cameroun.

La Mission estime que la note du HCDH brille par son déficit d’objectivité. « En effet, non seulement il y est relevé une gêne à indexer clairement les auteurs de l’acte horrible de Kumba, il est constaté que l’évocation par le HCDH de l’implication de ces sécessionnistes terroristes se fait en incrimination systématique de la responsabilité présumée des forces de sécurité et de défense ».

Finalement, se convainc la Mission, plutôt que de condamner sans équivoque le massacre des élèves à Kumba, le HCDH a voulu passer un message politique au gouvernement camerounais en soulignant la nécessité urgente d’un dialogue inclusif comme solution à la crise anglophone.

Or, rappelle la Mission, le Grand dialogue national a été organisé du 30 septembre au 4 octobre 2019 à Yaoundé. Et ses recommandations se traduisent déjà en actes concrets.

Dominique Mbassi

Dernière modification le vendredi, 30 octobre 2020 08:43

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