Le cinquième congrès de la Société camerounaise de cancérologie et d’anatomie pathologique s’est ouvert à Yaoundé ce 2 juin 2022. Pendant ces travaux, qui vont durer deux jours, la prise en charge des cancers du sein et du col de l’utérus sera au centre des discussions animées par les praticiens, qui ne cachent pas leur inquiétude face au niveau de prévalence de ces deux formes de cancer. « Au Cameroun chaque année, on enregistre 2 300 cas environ de cancer du col de l’utérus contre pratiquement 3 300 cas du cancer du sein chez la femme », a fait savoir le Pr Zacharie Sando au micro de la CRTV Radio.

Ce spécialiste en anatomopathologie de l’hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé s’inquiète davantage du taux de mortalité élevé de tous ces cas diagnostiqués. « Tous ces cancers sont dotés d’un taux de décès élevé, soit 50%. Parce que généralement 80% des cas arrivent à l’hôpital à des stades avancés lorsque les moyens thérapeutiques mis en place ont peu de chances d’atteindre un résultat de 100%. Quand ce n’est pas la phase terminale, le traitement avoisine un succès de 80% ».

C’est pour cette raison que les praticiens en conclave à Yaoundé croient qu’il faut aussi encourager les femmes à se faire dépister tôt. Dans son évolution, la maladie commence par des lésions cancéreuses, qui peuvent durer quinze ans. À ce stade, les moyens thérapeutiques sont efficaces. Passée cette étape, les lésions se transforment alors en cancer en réduisant les chances de survie.

Michel Ange Nga