L’armée a mené une opération contre des groupuscules séparatistes dans les environs de la localité de Batibo, entre le 28 juillet et le 1er aout. Cette campagne engagée contre les combattants de l’Ambazonia Defence Force (ADF) du leader séparatiste Lucas Ayaba Cho a conduit à l’élimination de « 15 terroristes » d’après un rapport de cette mission consulté par SBBC.
Parmi les combattants tués dans les villages de Enyo, Ewai, Bossom, figurent huit chefs de milices, dont Black Miror, opérant dans le Sud-Ouest ; Commander Flash, actif dans le Bui et Bless, plus connu à Mbengwi. L’armée aurait également blessé plusieurs autres miliciens qui sont en débandade. Le rapport cite par exemple les « généraux » Mombassa, Cobra-Alabukam, blessés à la hanche et Capo de Mbah atteint au pied.
L’opération aurait par ailleurs permis de détruire trois camps de séparatistes armés, de récupérer 10 armes de guerre avec diverses munitions ou encore du matériel pour la fabrication de bombes artisanales. Du côté de l’armée, 11 militaires auraient été blessés, « 10 par éclats de grenade aux membres inférieurs et 1 par balle de guerre au bras et à la jambe », peut-on lire dans le rapport.
Cette opération d’envergure intervient quelques jours après seulement l’installation d’un nouveau commandement au quartier général de la 5e Région militaire interarmées (RMIA) à Bamenda. Avec l’arrivée des généraux de brigade Bouba Dobekreo à la tête de la RMIA et Ousseini Djibo au commandement de 5e région de gendarmerie, tous des spécialistes de la contre-insurrection, les analystes prévoyaient un changement opérationnel dans la guerre contre les milices sécessionnistes.
Ludovic Amara
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