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Extrême-Nord : des ex-otages de Boko Haram regagnent leurs familles

Extrême-Nord : des ex-otages de Boko Haram regagnent leurs familles

Paru le mercredi, 07 octobre 2020 15:33

20 ex-otages de la secte islamiste Boko Haram viennent de retrouver leurs familles dans la région de l’Extrême-Nord. Capturés par les assaillants de Boko Haram lors de plusieurs incursions dans les villages de Limani et Amchidé, deux localités frontalières avec le Nigéria, certains parmi eux ont été retenus pendant plus de trois ans.

« Nous avons vraiment souffert. Nous sortons de l’enfer et de l’horreur. Il nous a fallu faire comme si nous sommes acquis à leur cause afin de préparer plus sereinement nos évasions. Nous sommes contents que nos communautés nous tendent la main et nous voulons rapidement reprendre une vie normale », a témoigné Hamadou, l’un des rescapés. Il s’exprimait ainsi le 30 septembre dernier pendant la cérémonie consacrée à la réintégration de ces anciens captifs du groupe terroriste.

Pour une meilleure réintégration, ces personnes traumatisées après leur passage dans les camps islamistes sont prises en charge dans le cadre du projet « Jeunesse et stabilisation pour la paix et la sécurité à l’Extrême-Nord du Cameroun (JSPS) ».

Suivi psychosocial et psychiatrique

Cette prise en charge passe par un suivi psychosocial et psychiatrique. Celui-ci sera « assuré par des volontaires formés par le projet JSPS dans 12 communautés affectées par la crise sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord », explique le Coordonnateur du projet Léopold Mamtsaï Yagaï.

L’initiative JSPS est conjointement financée par le gouvernement, le système des Nations unies et l’Union européenne. Il est mis en œuvre par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Il vise la stabilisation de la région à travers les activités de promotion de la paix et la sécurité par les jeunes ainsi que leur réinsertion dans le tissu économique.

Depuis son lancement en 2019, l’initiative a déjà assuré la prise en charge psychosociale de 1 275 jeunes ex-otages, membres des comités de vigilance, personnes vulnérables et autres « praticiens de la frontière », selon le coordonnateur. Dans le même temps, 567 jeunes ont été formés aux métiers, à l’entreprenariat et à la vie coopérative.

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