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Vers la suppression de la mention « police » de la tenue des agents de police municipale

Vers la suppression de la mention « police » de la tenue des agents de police municipale

Paru le jeudi, 08 avril 2021 15:46

Le ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel), Georges Elanga Obam, a demandé le 7 avril aux préfets de prendre urgemment « les dispositions utiles » en vue de « l’interdiction systématique » du port de l’uniforme arboré par les agents municipaux avec les mots « police municipale » inscrits au dos.

Dans un message-fax, le Minddevel indique que les magistrats municipaux devraient dorénavant doter leurs agents de « chasuble de couleur violette avec pour seule et unique inscription sur le dos et en gros caractère la dénomination de la commune ou de la communauté urbaine concernée ».

Cette mesure vise à distinguer les tenues des agents de police municipale de celles portées dans la police nationale, indique-t-on du côté de la cellule de communication du Minddevel. L’objectif est également d’éviter certains abus commis par ces agents, compte tenu de la similitude entre les deux uniformes. Placée sous l’autorité du maire, la police municipale exerce les missions de prévention nécessaires au maintien du bon ordre, de la tranquillité, de la sécurité et de la salubrité publiques.

« La police municipale, c’est d’abord la police administrative. Et c’est le maire qui a les pouvoirs de police. Le policier municipal n’a pas de pouvoir, il exerce les compétences du maire sur le terrain. En d’autres termes, quand le maire prend un arrêté de police, l’agent est chargé de l’appliquer sur le terrain », explique Marie Rose Binembe, experte des questions de décentralisation et auteure de l’ouvrage « La police municipale : À l’ère de la décentralisation au Cameroun » publié le 25 mars 2021 aux Éditions Monange à Yaoundé.

Alors que les autorités locales assurent que la police municipale est indispensable, car elle permet de suppléer l’action de la police et de la gendarmerie par exemple dans la lutte contre le désordre urbain, certains de ses agents sont cependant accusés de rançonner les usagers. En février 2019, le préfet du département du Mfoundi avait suspendu, pour un mois, les activités de la police municipale sur toute l’étendue de sa circonscription administrative. Cette décision faisait suite à un violent accrochage entre ces agents municipaux et des conducteurs de mototaxi à Yaoundé. Mais pour certains élus locaux, ces décisions sont disproportionnées, car même les agents de la police nationale sont souvent accusés des mêmes abus.

P.N.N

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