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La mortalité due au paludisme chute de 11 % en quatre ans au Cameroun

La mortalité due au paludisme chute de 11 % en quatre ans au Cameroun

Paru le mercredi, 09 décembre 2020 16:33

Le taux de mortalité lié au paludisme est en baisse au Cameroun. C’est du moins ce que révèle le dernier rapport 2020 sur cette maladie, publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Ainsi au Cameroun, cette pandémie est passée de 12 618 décès en 2015 à 11 233 en 2019. Soit une réduction de 11 %. « Ceci est la conséquence du renforcement des interventions de lutte à travers la chimio-prévention chez les enfants de moins de cinq ans et du suivi du respect des protocoles thérapeutiques efficaces dans les formations sanitaires et chez les agents de santé communautaire, selon les directives nationales », explique le Dr Dorothy Achu Fosah, secrétaire permanent du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).

Dans ce registre de bons points, l’OMS note que de multiples actions ont été menées par le gouvernement et ses partenaires, en ce qui concerne la distribution et la couverture des produits de base. Notamment à travers la prise en charge gratuite des enfants de 0 à 5 ans et des femmes enceintes.

De plus, « le taux de diagnostic biologique du paludisme est plutôt satisfaisant dans les formations sanitaires. Plus de 90 % des cas suspectés dans les formations sanitaires bénéficient d’un test de diagnostic rapide ou d’une goutte épaisse. Le problème se pose donc dans la communauté, où l’utilisation des tests de diagnostic rapide (TDR) reste faible à 21 % selon l’enquête démographique et de santé 2018 », précise le secrétaire permanent du PNLP.

Toujours en 2019, plus de 8,860 millions de Camerounais ont bénéficié des Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda) et plus de 2 millions de tests de diagnostic rapide (TDR) ont été effectués.

Cependant, l’incidence de la maladie n’a pas changé de façon significative par rapport à la situation de 2015. En effet, le paludisme continue de faire des victimes au Cameroun. 11 233 décès liés au paludisme ont ainsi été comptabilisés en 2019 et près de 2 millions de personnes testées positives au plasmodium, précise ce rapport.

Et le pays est encore loin d’éradiquer le paludisme de son territoire. L’agence onusienne en veut pour preuve, les difficultés d’implémentation que connait la politique nationale de la gratuité des moustiquaires imprégnées d’insecticide Milda.

L’OMS regrette également que la pulvérisation d’insecticide à effet rémanent à l’intérieur des habitations (PID) n’est pas encore adoptée au Cameroun.

« L’efficacité de ces deux méthodes est comparable quand elles sont bien appliquées », reconnait le Dr Achu. Seulement, « La PID ne peut pas être appliquée partout à cause de son coût élevé qui est près de cinq fois plus cher que les MILDA. Du coup, cette intervention est réservée aux zones ayant de forts taux de résistance aux insecticides ».

En tout cas, l’OMS appelle les pays et les partenaires mondiaux dans le domaine de la santé à intensifier la lutte contre le paludisme.

B.E

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