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Choléra : quatre régions encore actives, le Centre demeure l’épicentre de l’épidémie

Choléra : quatre régions encore actives, le Centre demeure l’épicentre de l’épidémie

Paru le mercredi, 10 mai 2023 06:42

Le Cameroun notifie des cas suspects de choléra depuis le début de l’année 2021. La flambée épidémique a été déclarée par les autorités sanitaires le 29 octobre 2021 et se poursuit depuis lors. Sur les dix régions du pays, au mois d’avril dernier, quatre sont toujours actives. Il s’agit du Centre, du Littoral, de l’Ouest et du Sud, selon le rapport de la situation de la gestion du choléra (Sitrep) sur la période du 24 au 30 avril 2023. D’après le document, le Centre demeure « l’épicentre » de l’épidémie. Sur les 380 nouveaux cas notifiés sur cette période, 373 ont été déclarés dans le Centre.

Les 16 décès notifiés sur la même période ont été enregistrés dans cette région. Le 19 avril, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, a annoncé que Yaoundé, la capitale régionale du Centre, « connaît depuis quatre semaines une recrudescence de cas de choléra ». Le Minsanté évoquait alors 88 cas notifiés et 5 décès, pour un taux de létalité de 5,68 %. « Au total, 80 % des cas arrivent dans les formations sanitaires dans un tableau modéré ou sévère. Ce retard au recours aux soins pourrait expliquer la forte létalité observée », selon les autorités sanitaires. Au plan national, l’on apprend que les hommes sont plus touchés que les femmes, et la tranche d’âge la plus affectée demeure celle des 21 à 30 ans.

Les flambées épidémiques de choléra en cours au Cameroun peuvent être attribuées à plusieurs facteurs de risque, notamment la large circulation du vibrion cholérique (bactérie responsable du choléra chez l’Homme) dans le pays, l’accès limité à l’eau potable dans certaines zones, le caractère saisonnier du choléra et des conditions inadéquates en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène, explique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les autorités sanitaires reconnaissent en effet que l’absence d’eau potable dans les centres et unités de traitement de choléra et la faible mobilisation des communes et communautés pour l’assainissement du milieu sont parmi les freins à la lutte contre cette maladie diarrhéique.

P.N.N

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