Considéré comme l’un des pionniers du cinéma camerounais, Alphonse Beni est décédé ce dimanche 12 mars à l’âge de 77 ans, après une carrière foisonnante et diversifiée. Le réalisateur, scénariste, producteur et acteur est mort à Yaoundé « des suites de maladie », a annoncé le quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune, sur sa page Facebook.
Amoureux du cinéma, Alphonse Beni s’est fait connaître dans les années 70 en produisant des films de genre à succès (polars, films disco, etc.) qui ont dominé le box-office camerounais. En 1985, il signe le premier film de karaté camerounais, Cameroon Connection, avec Bruce Le. Tourné en co-production avec la France, ce long métrage sera son dernier film en tant que réalisateur.
Il a joué dans des comédies érotiques : Godefinger ou Certaines chattes n’aiment pas le mou (1975) et Les hommes de joie (1976). Il a également été « ninja » sur grand écran dans Black Ninja et Top Mission, tous deux sortis en 1987. « Repose en paix grand baobab du cinéma camerounais », a réagi, sur Facebook, le réalisateur et acteur Ebenezer Kepombia, aussi connu sous le pseudonyme de Mitoumba.
Narcisse Wandji y a également rendu hommage à celui qu’il considère comme « le cinéaste le plus prolifique de sa génération ».
En 2021, Alphonse Beni a reçu l’Écran d’honneur au festival Écrans noirs pour l’ensemble de sa carrière. « Le cinéma camerounais lui sera toujours redevable. Il est impossible de parler de l’histoire du cinéma camerounais sans l’évoquer. Champion en cascades, entre autres, il a fait rêver plus d’un », déclarait alors le délégué général dudit festival, Basseck ba Kobhio.
P.N.N
