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Le Cawof du syndicaliste Jean-Marc Bikoko prépare une grève générale des travailleurs dès le 10 avril prochain

Le Cawof du syndicaliste Jean-Marc Bikoko prépare une grève générale des travailleurs dès le 10 avril prochain

Paru le jeudi, 14 mars 2024 10:24

Les mouvements syndicaux qui composent la plateforme baptisée Cameroon Workers Forum (Cawof) viennent de parapher un appel à la grève générale des travailleurs du Cameroun dans tous les secteurs d’activité. On peut lire dans cet appel à la grève que le début du débrayage est fixé le 10 avril prochain. Les membres du Cawof espèrent obtenir une revalorisation des salaires de la fonction publique de 30 %. Mais aussi une augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 100 milles FCFA le mois, dans tous les secteurs d’activités publiques et privées.

À côté de ces deux principales revendications, le Cawof espère aussi obtenir du gouvernement le payement des indemnités aux employés licenciés des sociétés publiques et parapubliques et même la revalorisation de 40 % de la pension vieillesse dans tous les secteurs. Le Cawof espère pour cela engager des négociations immédiates avec le gouvernement pour l’implémentation de toutes ces revendications.

En attendant, le début de ce débrayage, le Cawof prépare le terrain. Une rencontre entre Jean-Marc Bikoko (photo), président de cette plateforme, et les syndicats des enseignants est annoncée cette semaine. Car le Cawof veut aussi forcer le gouvernement à lever toutes les sanctions infligées à certains enseignants qui ont répondu, il y a quelques mois, à un mot d’ordre de grève lancé par le collectif On a trop supporté (OTS). Le déploiement de la revendication syndicale pour la signature du statut spécial de l’enseignant et pour l’organisation du Forum national de l’éducation (FNE) promis par le gouvernement seront aussi au menu de cette rencontre.

Modus operandi

Reste à savoir quel est le modus operandi que le Cawof a choisi d’appliquer. Pour le moment, Jean-Marc Bikoko et ses pairs attendent de se prononcer sur cette question dans les prochaines semaines.

On rappelle que cet appel à la grève est la conséquence du relèvement des prix du carburant à la pompe. Le 8 février dernier, le Cawof avait adressé une correspondance au ministre du Travail et de la prévoyance sociale, Grégoire Owona, pour sursoir à cette hausse. En attendant l’adoption des mesures sociales d’accompagnements, qui devaient être discutées entre le gouvernement et les 12 syndicats membres de la plateforme Cawof. Face au silence du ministre Grégoire Owona, le Cawof a décidé de passer à la grève générale, comme nous le confirme Benoît Essiga, le point focal de cette plateforme syndicale.

Rappelons que par deux décrets signés le 21 février dernier, le président de la République, Paul Biya, a revu à la hausse les allocations familiales et les salaires des agents publics. Dans un premier décret, le chef de l’État revalorise « à 4 500 FCFA par enfant à charge et par mois » les allocations familiales servies aux travailleurs par la Caisse nationale de la prévoyance sociale et par le ministère des Finances. Ce qui consacre une hausse des allocations familiales de plus de 60 % par rapport aux 2800 payés jusqu’ici. Le deuxième décret présidentiel a rehaussé « la rémunération mensuelle de base des personnels civils et militaires à 5 % ».  Pour le gouvernement, ces mesures, prises trois semaines après la hausse à la pompe des prix des carburants, sont censées en assouplir les conséquences pour les populations.

Michel Ange Nga

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