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Lamidat de Garoua : tractations pour la succession d’Alim Garga Hayatou

Lamidat de Garoua : tractations pour la succession d’Alim Garga Hayatou

Paru le jeudi, 15 avril 2021 14:20

Si la date de l’élection n’a pas encore été annoncée, des sources soufflent que les 11, sur 13 notables (un est décédé et un autre très malade), constituant le collège électoral pourraient désigner un nouveau lamido à Garoua avant la fin du ramadan prévue le 11 mai. Car, il est de tradition ici que cette fête soit placée sous la présidence du lamido.

Parmi les candidats potentiels, figure Issa Hayatou, ancien président de la Confédération africaine de football (CAF) et frère du défunt. A en croire le journal régional, L’œil du Sahel, la famille royale a construit un consensus autour de cette candidature. Même s’il se susurre qu’un fils du défunt lamido pourrait s’inviter dans la course.

«En tout cas, Issa Hayatou ne souhaite en aucun cas se retrouver dans une situation de brouille avec ses frères et neveux, il a insisté pour que le consensus soit établi avant toute chose », rapporte le journal, citant une source au lamidat.

L’on annonce deux autres candidats sérieux, en l’occurrence le troisième adjoint au maire de la commune de Garoua 2ème, Abdoulkarim Ibrahim Abbo, déjà en campagne sur les réseaux sociaux, et Ahmadou Aboubakar, actuel maire de Bardanké dans l’arrondissement de Mayo Hourna, déjà candidat malheureux il y a 21 ans.

L’influence du pouvoir

« Issa Hayatou part avec les faveurs des pronostics, notamment en raison de la notoriété de la famille royale, qui a toujours été dans les bonnes grâces du pouvoir», fait observer un acteur politique local. En effet, Ahmadou Hayatou a été secrétaire général de l’Assemblée nationale dans les années 70, Sadou Hayatou a été Premier ministre et plus tard directeur national de la BEAC, le défunt était secrétaire d’Etat depuis près de 25 ans.

Or, selon le décret du 15 juillet 1977, il revient à l’administration de procéder sans délai aux consultations nécessaires en vue de la désignation d’un nouveau chef constaté par le Premier ministre. En plus de l’encadrement du processus par les autorités administratives, le pouvoir a toujours manœuvré en coulisse pour imposer le candidat de son choix.

Comme en 2000 lors de l’élection de Alim Garga Hayatou. Un témoin de l’époque se rappelle que le gouverneur est entré dans la chefferie avec les notables et a annoncé à sa sortie que le choix a été porté sur Alim Garga Hayatou. En 1971, son prédécesseur, Ibrahim Abbo, ne s’était installé au trône de cette chefferie de 1er degré que par la seule volonté du président de la République d’alors, Ahmadou Ahidjo, natif de la capitale régionale du Nord. Alim Garga Hayatou est décédé le 5 avril 2021 à Yaoundé, après des jours de maladie.

D.M.

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