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Fièvre jaune : le risque de propagation de la maladie jugé « modéré » au Cameroun

Fièvre jaune : le risque de propagation de la maladie jugé « modéré » au Cameroun

Paru le mercredi, 17 avril 2024 15:28

Désormais, le Cameroun contrôle la propagation du virus responsable de la fièvre jaune sur l’ensemble du territoire national, comme le montre le dernier document de veille sanitaire produit par l’Observatoire national de la santé publique (ONSP), un organisme public placé sous la tutelle du ministère de la Santé publique (Minsanté). La dernière évaluation de l’ONSP date de la première semaine de ce mois d’avril et elle conclut que le risque de propagation de la fièvre jaune au Cameroun est « modéré ».

Pour parvenir à cette conclusion, l’ONSP a croisé le niveau de probabilité de la survenance des cas avec le niveau de gravité. Il ressort de ce croisement que la probabilité est jugée moyenne ainsi que la gravité de la maladie. L’ONSP révèle quand même que le combat contre la fièvre jaune sur l’étendue du territoire national est loin d’être gagné. À cause tout d’abord de l’insuffisance des mesures de surveillance dans le pays. Et de la porosité des frontières du pays. À ce jour, le bilan épidémiologique officiel est de trois cas confirmés pour 416 cas suspectés dans trois districts de santé différent : Belel (région de l’Adamaoua), Biyem-Assi (région du Centre) et Japoma (région du Littoral). Pour le moment, 12 cas sont en attente de confirmation. Aucun décès n’a pour le moment été enregistré.

Résurgence

Après l’identification de ces trois cas, le Cameroun a engagé la riposte en lançant une campagne de vaccination dans sept districts de santé du pays (Meiganga, Djohong, Tignère, Garoua 1, Gashiga, Ngong et Djoum). Environ 1,1 million de personnes âgées entre 9 mois à 60 ans sont la cible de cette campagne de vaccination qui se poursuit jusqu'au 17 avril 2024, selon le Programme élargi de vaccination (PEV). Qui précise que les femmes enceintes et les femmes allaitant les enfants de moins de neuf mois ne sont pas concernées par cette campagne.

Au moment de lancer cette campagne de vaccination le 10 avril dernier, les autorités sanitaires ont fait savoir que la résurgence de cette maladie s’explique par une couverture vaccinale insuffisante. En clair, le Cameroun n’a toujours pas atteint l’immunité collective, qui correspond à 80 % de la population vaccinée. Ce chiffre était estimé à 56 % en 2022.

En rappel, le Cameroun fait actuellement face à deux épidémies majeures : la rougeole (236 cas confirmés) et la fièvre jaune. Cette dernière est présentée comme une maladie hémorragique virale aiguë transmise par des moustiques infectés, avec les pluies les gites larvaires sont de plus en plus nombreuses. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se dit particulièrement préoccupée par la propagation de cette maladie.

Michel Ange Nga

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