Quand elle s’exprime sur la position du Cameroun par rapport à l’intelligence artificielle (IA), la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) indique bien que son pays ne tient pas à rater le coche. Dans la déclaration qu’elle a lue à l’occasion du brainstorming sur l’impact de l’IA sur les médias en Afrique, qui se tenait à Yaoundé au début de ce mois, Minette Libom Li Likeng (photo) a indiqué que le Cameroun projette de développer l’infrastructure nécessaire pour cette innovation technologique.

Yaoundé a l’intention d’améliorer l’accès à l’Internet de haut débit pour assurer la fonctionnalité des applications de l’IA. Un projet qui passe par un meilleur déploiement de la fibre optique, comme le fait savoir le Minpostel. Il est aussi prévu la mise en place des incubateurs pour multiplier la naissance des start-ups dans le domaine…

Parallèlement à ces infrastructures en projet, le gouvernement camerounais projette aussi de favoriser l’introduction de l’IA dans les programmes de formation dans le cycle supérieur. L’idée est d’encourager les jeunes générations à s’intéresser à cette nouveauté. Quitte à faire appel à des institutions internationales mieux avancées dans ce domaine.

Toutefois, les autorités camerounaises tiennent aussi à investir dans l’éducation des masses autour de l’utilisation de l’IA. La crainte de voir l’IA mal utilisée se lisait déjà dans une déclaration du président Paul Biya, lu par le ministre des Relations extérieures (Minrex), Lejeune Mbella Mbella. C'était à l’occasion de la 78ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2023. « En cette ère du numérique et de l’intelligence artificielle, nous avons entre nos mains des outils prodigieux. S’ils sont utilisés à bon escient, ils peuvent nous permettre d’atteindre des résultats escomptés en vue d’assurer la survie de l’humanité et de lui garantir un avenir meilleur », écrit Paul Biya.

Michel Ange Nga