Lundi 17 octobre, le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Doret Ndongo, a réitéré « l’engagement et la détermination inébranlables du gouvernement à poursuivre la lutte contre toutes formes d’exploitation illégale des ressources forestières et fauniques sur l’ensemble du territoire national ». Il en appelle à la collaboration des communautés riveraines à cet effet. Le Minfof a fait cette annonce à la suite du décès de Enyang Julius Ayuk, le chef de poste de contrôle forestier et de chasse de Maroua III, dans l’Extrême-Nord.

Ce technicien principal des eaux et forêts a succombé lundi aux « blessures graves » qu’il a reçues « au cours d’une altercation avec une bande d’exploitants illégaux de bois, munis d’armes blanches et de fusils de chasse », a indiqué le membre du gouvernement dans un communiqué publié à cet effet. Il est décédé à l’hôpital régional de Maroua, où il avait été admis en urgence. Jules Doret Ndongo demande aux services compétents « d’engager la traque des auteurs de ce crime jusqu’à leur traduction devant les instances judiciaires ».

En janvier 2021, 21 Nigérians ont été arrêtés pour exploitation forestière illégale dans la localité de Donga-Mantung, dans la région en crise du Nord-Ouest. En septembre 2020, 20 sociétés forestières ont été suspendues pour « complicité dans l’exploitation forestière illégale » dans le cadre de cette lutte. Il leur était reproché « leur caractère illégal, des activités de blanchiment et d’empotage illicite du bois d’origine frauduleuse ».

Selon l’Institut d’études de sécurité (ISS), le Cameroun perd environ 33 milliards de FCFA chaque année à cause de l’exploitation illégale de bois. Ce commerce profiterait ainsi à des groupes terroristes tels que Boko Haram et à des mouvements séparatistes au Cameroun et au Nigeria voisin, indique cette organisation africaine pour qui la lutte contre ce phénomène ne peut être gagnée que par des réponses nationales et régionales plus fortes.

P.N.N