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De la chloroquine de contrebande saisie à Ngaoundéré

De la chloroquine de contrebande saisie à Ngaoundéré

Paru le mardi, 21 avril 2020 18:07

Plus de 200 cartons de chloroquine de contrebande ont été saisis par la douane camerounaise à Ngaoundéré, capitale régionale de l’Adamaoua, rapporte la CRTV dans son journal parlé de 13h ce mardi 21 avril 2020. « On a découvert 210 cartons de comprimés de chloroquine falsifiés prêts à être déversés sur le marché public. Comme ils (les trafiquants, NDLR) savent que c’est une marchandise qui soigne le coronavirus, ils ont donc falsifié cette importante quantité », a déclaré à la radio publique Norbert Ahidjo, chef secteur des Douanes de l’Adamaoua. La cargaison illicite, partie du Nigeria pour Yaoundé, a été interceptée dans le cadre de l’opération « Halte au commerce illicite » (Halcomi) visant à protéger l’espace commercial local des produits de contrebande.

« Nous avons eu une alerte de l’Organisation mondiale des douanes intervenant dans le cadre de la mission Halcomi qui a été relayée à notre niveau (…) Des éléments ont saisi la cargaison et ils se sont rendu compte que les documents de cette cargaison n’étaient pas complets : il manquait l’autorisation de mise sur le marché et le visa technique », explique le capitaine Epoh Mbappe, chef de la compagnie Halcomi, antenne de Ngaoundéré. « Alertés de ce fait, ils ont donc appelé la hiérarchie qui a convenu de conduire ces médicaments au secteur des douanes », poursuit-il. Les médicaments contrefaits seront détruits, tandis que les transporteurs vont répondre de leurs faits devant la justice.

La chloroquine connaît un regain de notoriété depuis que cette molécule est présentée comme le remède contre le nouveau coronavirus (Covid-19). Ce médicament, autrefois utilisé pour le traitement du paludisme au Cameroun, a été retiré du marché il y a des années. L’hydroxychloroquine, une molécule dérivée de la chloroquine et commercialisée sous le nom de Plaquénil au Cameroun, fait partie du protocole de soins utilisé dans le traitement des patients atteints de Covid-19 depuis le début de l’épidémie dans le pays. L’efficacité de cette molécule sur le nouveau coronavirus n’a cependant pas encore été prouvée scientifiquement.

La semaine dernière, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, a fait sceller des établissements de santé à qui il reprochait notamment de détenir, de vendre illégalement et de s’être approvisionnés en chloroquine auprès de fournisseurs non agréés. Le 30 mars dernier, le Laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments et d’expertise (Lanacome) a émis une alerte auprès des hôpitaux et pharmacies pour signaler la circulation de deux présentations de chloroquine issues des circuits de contrebande.

P.N.N

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