Depuis le 18 septembre, la présentation d’un test Covid-19 négatif «tous les trois jours» est obligatoire pour tout le personnel non vacciné de l’hôpital de district de Batouri, dans la région de l’Est. Cette mesure vise « à réaliser un diagnostic et une prise en charge précoces des non vaccinés qui sont plus à risque des formes graves, la vaccination n’étant pas obligatoire mais nécessaire », indique Dr José Andjembe Essola, directeur de cette formation sanitaire, dans un communiqué le 15 septembre.
Seuls 78% du personnel (toute catégorie confondue) de cet hôpital est vacciné à cette date, apprend-on. Pour le directeur, ce pourcentage reste inférieur « aux recommandations fortes (…) du ministre de la Santé qui voudrait que 100% de son personnel soit vacciné, au vu des multiples avantages vitaux que confère cette vaccination ». Pour espérer atteindre la couverture vaccinale souhaitée, un comité de suivi de l’état vaccinal du personnel contre la Covid-19 a été créé le 10 septembre dernier au sein de cette formation sanitaire.
Sa mission est notamment de recenser quotidiennement le personnel à jour dans leur vaccination et de sensibiliser le personnel non vacciné « en insistant sur les bienfaits de la vaccination, tout en dissipant toutes informations erronées du vaccin sur la base des connaissances scientifiques disponibles ». Ce comité est tenu de produire un rapport journalier d’activités « jusqu’à l’atteinte d’une couverture vaccinale contre la Covid-19 au moins égale à 100% », précise Dr Andjembe Essola.
Selon les données obtenues par SBBC, la région de l’Est comptait officiellement 4 310 cas positifs confirmés et 70 décès au 1er septembre. Quelque 172 personnels de santé avaient été infectés, pour trois décès recensés. La délégation régionale de la Santé publique affirme avoir vacciné un total de 32 212 personnes (sur une population cible de 40 814) avec les vaccins AstraZeneca et Sinopharm, dont seulement 4 270 qui ont reçu la totalité de leurs doses. Parmi le personnel de santé, 2 972 soignants ont été vaccinés à la première dose et 1 199 ont reçu les deux doses requises.
Patricia Ngo Ngouem
