Pour stopper net la colère des dialysées qui ont entrepris un sit-in ce 21 octobre devant l’Hôpital général de Yaoundé, le Directeur général de cette formation sanitaire accuse une rupture de l’approvisionnement en eau. « (…) A cause d’une panne d’eau ne relevant pas du réseau des installations de l’Hôpital général de Yaoundé, les séances de dialyse n’ont pas été optimales le week-end dernier », a déclaré le Professeur Vincent de Paul Djientcheu, Dg de cette formation sanitaire.
Aux patients qui manifestaient leur désarroi avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « on veut de l’eau pour la dialyse », « ce n’est pas la maladie qui nous tue, ce sont les conditions »; le Dg de l’hôpital leur demande de ne pas céder aux intimidations de ceux qui infiltrent leurs rangs. Il leur conseille par la même occasion de se rapprocher du service d’hémodialyse pour recevoir leurs soins.
Les hôpitaux du pays sont régulièrement confrontés aux ruptures de services dans les services d’hémodialyse, notamment le manque de kits de dialyse. C’est le cas à Yaoundé, mais aussi à Douala, Bertoua, ou encore Maroua. Ce qui entraine presque automatiquement des manifestations de colère des malades d’insuffisance rénale.
Pour tenter de mettre fin à ces crises incessantes, le gouvernement débourse officiellement en moyenne 4 milliards FCFA par an pour la prise en charge des malades souffrant d’insuffisance rénale. Cette subvention est destinée notamment à l’acquisition de kits et équipements d’hémodialyse. L’utilisation de kits fabriqués localement est également envisagée.
L.A.
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