Le 19 octobre 2022, les ministres de la Culture de huit pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cameroun, Burundi, Gabon, Congo, RDC, RCA, Tchad et Sao Tomé-et-Principe) se sont engagés à rehausser la représentation de l’Afrique au patrimoine mondial de l’humanité. Sept mois plus tard, le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Bidoung Mkpatt (photo), appelle à la solidarité sous régionale autour des inscriptions sur la liste du patrimoine mondial.
« Nous nous sommes engagés à nous soutenir mutuellement, à mobiliser nos partenaires et à mettre en place une stratégie pour faire du patrimoine un levier du développement dans la sous-région », a rappelé le Minac le 16 mai dernier, lors de la visioconférence des ministres de la Culture de la CEEAC organisée à l’initiative du Centre du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Pour le membre du gouvernement, il est temps de traduire en actes les engagements pris à cet effet.
À cet effet, dit-il, il serait nécessaire de mener une réflexion sur la mise en place et en synergie d’un système de solidarité entre les États de l’Afrique centrale « afin d’améliorer la conservation des biens du patrimoine mondial par une gouvernance efficace, une documentation et une gestion appropriée ainsi qu’un financement innovant et durable ».
L’Afrique est sous-représentée dans les sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, alors qu’elle dispose de nombreuses et importantes richesses de valeur internationale. Selon l’Unesco, les sites africains constituent seulement 12 % de la totalité des biens inscrits sur cette liste. Le Cameroun, qui peine à figurer sur cette liste, veut changer la donne et plaide notamment pour des candidatures communes pour améliorer la représentativité du continent africain. À ce jour, le pays compte deux biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial : la réserve de faune du Dja (1987) et le Trinational de la Sangha (2012), parc naturel partagé avec le Congo et la République centrafricaine (RCA).
P.N.N
Lire aussi :
Patrimoine mondial : les ministres africains s’engagent à améliorer la représentativité du continent