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Enseignement supérieur : la pandémie de coronavirus impose le télé-enseignement

Enseignement supérieur : la pandémie de coronavirus impose le télé-enseignement

Paru le mercredi, 25 mars 2020 14:55

A l’issue d’une rencontre avec des chefs des institutions universitaires publiques et privées tenue le 20 mars 2020 à Yaoundé, le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup) a décidé de l’adoption du télé-enseignement durant la période de confinement. Selon Jacques Fame Ndongo, elle doit se matérialiser par le recours aux plateformes numériques et aux médias sociaux.

Le Minsup précise que cette décision se situe dans le prolongement des mesures gouvernementales visant à stopper la propagation de la pandémie de coronavirus, annoncées le 17 mars par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Il s’agit notamment de la fermeture de tous les établissements scolaires et universitaires du secteur public et privé, y compris les centres de formation professionnelle.

Le Minesup souligne que la fermeture temporaire des établissements universitaires « arrive pendant la période d’interruption académique ». Il se convainc que ce temps mort, qui court du 28 mars au 13 avril, est propice à la consolidation, au renforcement et à l’optimisation de la stratégie de pédagogie numérique.

Mais toutes les conditions ne sont pas réunies pour un fonctionnement optimal du télé-enseignement. Si Jacques Fame Ndongo reconnait que « certains enseignants le feront avec beaucoup d’aisance, parce qu’ils sont déjà rompus à l’utilisation des TIC », il admet aussi que beaucoup d’enseignants issus de la vieille école seront à la peine.

Les entraves au bon fonctionnement du télé-enseignement ne s’arrêtent pas là. « Tous les étudiants ne disposent pas d’un ordinateur et d’une connexion internet », regrette un élève de l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé.

Conscient de cette situation, le président de la République, Paul Biya, a ordonné, il y a quelques années, la mise à disposition à titre gracieux de 500 000 ordinateurs portables aux apprenants de toutes les universités et grandes écoles du Cameroun. Mais outre le coût élevé de l’opération (75 milliards de FCFA), son efficacité avait également fait débat. Des voix s’étaient en effet élevées pour indiquer que l’opération n’étant pas pérenne, elle n’allait pas résoudre durablement le problème.

D.M.

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