« C’est pour nous un défi nécessaire et impératif que de présenter un projet et un cadre référentiel d’application immédiate, avec en toile de fond des recommandations pour sa mise en œuvre dès les premières semaines de l’année prochaine ».

Déclaration empreinte de satisfaction du ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie (photo), à l’ouverture de l’atelier de maturation et de validation de la phase pilote de la Couverture santé universelle (CSU) le 24 novembre 2021.

Et pour son lancement effectif, précise le Minsanté, des programmes spécifiquement dédiés à la vaccination ou aux maladies à l’instar du paludisme chez l’enfant, l’insuffisance rénale, le VIH-Sida, les hépatites, etc. vont faire corps pour définir le premier panier de soins.

De plus, la société Santé universelle Cameroun (Sucam), prestataire privé retenu par l’Etat en août 2020 pour la mise en œuvre de la CSU, a présenté des équipements dédiés à l’enrôlement le 16 septembre à Yaoundé. En vue d’enrôler les plus de 25 millions de Camerounais, Sucam déclare disposer déjà de 1500 stations fixes et mobiles.

Alors que tout se met en place pour la mise en route de ce projet en chantier depuis quelques années déjà, des syndicats sont vent debout contre la CSU. Au cours d’une conférence de presse tenue il y a quelques jours, l’Union générale des travailleurs du Cameroun (UGTC) a déclaré n’avoir pas été associée aux démarches.

« Et si on arrivait à mettre sur pied la Couverture santé universelle sans notre avis, nous n’accepterons pas. Et nous mènerons des actions syndicales pour dire non », menace Célestin Bama, un membre de l’UGTC.

D.M.