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Violences faites aux femmes : 36 cas de femmes tuées recensés en 2023 au Cameroun (Minproff)

Violences faites aux femmes : 36 cas de femmes tuées recensés en 2023 au Cameroun (Minproff)

Paru le mardi, 28 novembre 2023 15:19

Face à la presse ce 27 novembre, la ministre de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff), Marie-Thérèse Abena Ondoa, a fait savoir que les violences faites aux femmes ont déjà causé le décès de 36 femmes au Cameroun en 2023. Il faut préciser que ce chiffre ne prend en compte que les cas déclarés. Assez pour que ce département ministériel se décide à rédiger un avant-projet de loi contre ces violences basées sur le genre. Il a aussi élaboré un plaidoyer pour une meilleure prise en charge des victimes.

Il n’y a pas que le Cameroun qui s’inquiète. ONU Femmes a même profité de la célébration, ce 25 novembre, de la Journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes pour tirer la sonnette d’alarme. On apprend que six femmes sur neuf, soit 65% de la population féminine, sont victimes de violences basées sur le genre en Afrique centrale, selon une étude du Réseau des femmes élues locales d’Afrique citée par ONU Femmes. Le reste des pays du monde ne sont pas en reste.

Pour faire face, ONU Femmes a initié une campagne mondiale de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, entre le 25 novembre et le 10 décembre prochain. Marie-Thérèse Abena Ondoa a procédé au lancement de cette campagne au Cameroun cette semaine. Le programme du Minproff prévoit une sensibilisation accrue.

« Cette campagne appelle l’attention de toutes les parties prenantes sur les multiples formes de maltraitance et d’abus dont les femmes et les filles sont victimes dans les milieux sociaux professionnels, des familles, les communautés, la société », a fait savoir Marie-Thérèse Abena Ondoa.

À côté de cette initiative gouvernementale, des organisations de la société civile, soutenues par l’ambassade de France au Cameroun, ont mobilisé des personnalités pour un plaidoyer. C’est le cas de l’écrivaine Djaïli Amadou Amal, prix Goncourt des lycéens 2020, qui affirme avoir vécu elle-même ces violences après avoir été mariée de force à l’âge de 17 ans. Pour faire évoluer les choses, elle ne cache pas qu’elle est favorable à un mouvement #Me Too au Cameroun.

Michel Ange Nga

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