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Une pénurie de kits met 250 insuffisants rénaux dans le désarroi à l’hôpital général de Douala

Une pénurie de kits met 250 insuffisants rénaux dans le désarroi à l’hôpital général de Douala

Paru le mardi, 31 mars 2020 16:21

C’est le désarroi pour les 250 insuffisants rénaux pris en charge par l’hôpital général de Douala, unique centre public de prise en charge de l’insuffisance rénale de la capitale économique du Cameroun.

D’après certains malades, le service d’hémodialyse de cet hôpital de référence n’a pas pu leur offrir leur unique séance ce 31 mars 2020. Ceux-ci précisent que seuls les malades disposant de leur propre kit et des consommables ont pu être servis.

« Les responsables de ce service justifient cette situation par la pénurie de kits de dialyse due aux restrictions édictées par le gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19 », témoigne un insuffisant rénal. Ce dernier rappelle que la norme recommande trois séances de dialyse par semaine.

Mais au Cameroun, en raison du nombre croissant de malades associé à la modicité des ressources, les pouvoirs publics ont imposé deux séances. « Depuis une semaine, nous n’avons droit qu’à une séance », révèle un malade qui redoute des complications.

Grâce à une subvention de l’État, une séance d’hémodialyse dans un centre public coûte 5000 FCFA contre 75 000 FCFA dans le privé. Alain Njipou, journaliste souffrant d’insuffisance rénale depuis 6 ans, précise qu’en moyenne « un malade non couvert par une assurance débourse entre 200 000 et 300 000 FCFA par mois pour ses soins ».

Cette somme couvre les frais des examens médicaux et des médicaments contre l’anémie, l’hypertension artérielle, le diabète et les maladies cardiaques. « C’est très difficile pour les étudiants, les élèves et les sans-emplois », se désole un malade.

D.M.

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