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Crise anglophone : L’UNICEF redoute une recrudescence des attaques des groupes armés visant des enfants

Crise anglophone : L’UNICEF redoute une recrudescence des attaques des groupes armés visant des enfants

Paru le vendredi, 09 juillet 2021 10:44

« Les attaques contre des civils, ainsi que les enlèvements et les exécutions d’écoliers et d’enseignants augmentent dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays », a déclaré la directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore (photo), dans un communiqué publié le 7 juillet. Le dernier épisode d’une série alarmante d’attaques contre des enfants, notamment des élèves, est survenu le 6 juin dernier lorsqu’un groupe armé s’en est pris à un centre religieux de Mamfe (Sud-Ouest), tuant un garçon de 12 ans et blessant un autre 16 ans.

Pire, l’UNICEF redoute même une recrudescence de la violence envers les enfants dans les prochaines semaines. « Nous craignons au plus haut point que, comme lors des années précédentes, des groupes armés non étatiques et des parties aux conflits qui sévissent au Burkina Faso, au Cameroun, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo (RDC), au Niger et au Nigéria ne multiplient ces actes de violence dans les semaines à venir, avant que la saison des pluies et les inondations ne restreignent leurs déplacements », affirme Mme Fore. L’agence onusienne estime qu’un million d’enfants camerounais ont besoin d’être protégés contre la violence.

Pour mettre fin à cette spirale meurtrière, elle pense que les enfants qui vivent dans ces régions ont besoin d’une « action concertée » qui leur permette de vivre, d’aller à l’école ou d’aller chercher de l’eau en toute sécurité, sans craindre d’être attaqués ou arrachés à leur famille. « Cela commence par les groupes armés non étatiques et toutes les parties aux conflits qui bafouent les droits des enfants : ils ont l’obligation morale et légale de cesser immédiatement toute attaque contre des civils, ainsi que de respecter et de protéger les civils et les installations civiles lors de toute opération militaire », avance la cheffe de l’UNICEF.

Vulnérabilité

« Il leur incombe également de ne pas entraver, mais au contraire de faciliter les activités que l’UNICEF et d’autres acteurs humanitaires mènent sur le terrain pour venir en aide aux enfants vulnérables », ajoute-t-elle, alors que des ONG humanitaires déplorent un accès limité aux zones les plus affectées à cause notamment des barrages routiers des séparatistes et les checkpoints des militaires. L’UNICEF affirme en outre que «la communauté internationale a également un rôle important à jouer » pour assurer la protection des enfants vivant dans les zones en conflit.

Il s’agit ainsi pour les donateurs d’accroître leurs contributions afin que l’UNICEF puisse intensifier son action visant à réduire la vulnérabilité des enfants et à accroître leur résilience, « deux conditions nécessaires à leur protection ». Cette action consiste notamment à créer des cadres temporaires d’apprentissage sécurisés pour les enfants des zones dont les écoles ont été fermées pour cause d’insécurité, à fournir une aide psychosociale à ceux qui sont touchés par les violences et à apporter un soutien aux activités de sensibilisation au danger des mines. « Tout doit être fait pour enrayer cette crise de la protection des enfants qui s’accélère à l’heure où la région est au bord de la catastrophe », a conclu la DG de l’UNICEF.

Patricia Ngo Ngouem 

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