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Marches du MRC : 294 personnes interpellées, 176 relaxées et 118 mises en détention (Officiel)

Marches du MRC : 294 personnes interpellées, 176 relaxées et 118 mises en détention (Officiel)

Paru le jeudi, 15 octobre 2020 15:06

On en sait un peu plus sur le nombre de personnes arrêté dans le cadre des marches interdites du 22 septembre dernier. Dans une communication rendue publique ce 14 octobre, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement fait le point sur le sujet.

« Le gouvernement de la République tient à préciser que lors des événements du 22 septembre 2020, un total de 294 partisans du MRC (Mouvement pour la renaissance du Cameroun) ont été interpellés ». Dans le détail, 46 personnes ont été mises aux arrêts dans la région du Centre, 63 à l’Ouest et 185 personnes dans la région du Littoral.

Selon Réné Emmanuel Sadi, les procédures judiciaires enclenchées ont permis d’établir les responsabilités de ces personnes interpellées. Ainsi sur l’ensemble des 294 interpellations effectuées le 22 septembre 2020, 176 personnes ont déjà été remises en liberté. « 9 personnes, qui, après auditions et confrontations, ont été formellement identifiées comme étant des leaders, planificateurs ou organisateurs des marches insurrectionnelles, sont actuellement entre les mains de justice. Leurs dossiers ont été transmis au commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Yaoundé », précise le Mincom. Il en est de même des partisans du MRC sous procédures judiciaires dans les régions du Littoral et de l’Ouest. Ce qui fait un total de 109 personnes « déférées aux parquets près les tribunaux militaires de Douala et de Bafoussam ».

Manipulations ?

Ces statistiques du gouvernement contrastent avec les chiffres avancés par le parti de Maurice Kamto. Au lendemain de ces manifestations controversées, les avocats du leader du MRC avaient indiqué que 600 manifestants avaient été interpellés par la gendarmerie et la police.

Pour le gouvernement, ces chiffres ont été « volontairement grossis par les partisans du MRC et leurs sympathisants, et malheureusement repris en l’état et amplifiés par les experts du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme », déplore le Mincom.

De l’avis de René Emmanuel Sadi, les chefs d’accusation ayant motivé l’interpellation de certains responsables et partisans, ainsi que leurs mises en détention provisoire sont « clairs et conformes aux lois et règlements du Cameroun, ainsi qu’aux conventions internationales auxquelles » le pays a librement souscrit.

48 heures après la sortie du HCDH appelant à la libération de Maurice Kamto et des manifestants interpellés, le porte-parole du gouvernement affirme que les marches du 22 septembre 2020 n’étaient pas « pacifiques, si l’on en juge par la déclaration en date du 24 août 2020, de Monsieur Kamto, en sa qualité de président MRC qui, de façon véhémente, a mis en demeure les autorités étatiques tout en appelant ses partisans à des menées très clairement insurrectionnelles ».

BE

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