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Attaques dans les Bamboutos : « violations de consignes » et sous-équipement en cause

Attaques dans les Bamboutos : « violations de consignes » et sous-équipement en cause

Paru le samedi, 24 juillet 2021 11:25

 

En visite de travail dans la région de l’Ouest, ce 23 juillet, à l’effet d’évaluer le dispositif sécuritaire après une série d’incursions séparatistes, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a pointé « des violations de consignes » de la part des éléments de forces de défenses et de sécurité. Le ministre Joseph Beti Assomo ne s’est pas étendu sur cet aspect. Tout juste a-t-il déclaré que « les instructions qui ont été données seront mises en œuvre et nous allons veiller pour qu’il en soit ainsi, et le cas échéant, le niveau de responsabilité soit assuré ».

Le ministre chargé de la Défense n’est pas le premier à pointer la responsabilité des soldats dans les attaques meurtrières des séparatistes contre l’armée. Dès le début de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le haut commandement de l’armée et de la police décriait déjà l’attitude des hommes sur le terrain. « Ils ne réalisent pas qu’ils sont en zone de guerre. Ils ne respectent pas les consignes de sécurité », faisait remarquer un colonel après les premières attaques contre des postes dans ces régions en crise.

De leur côté, militaires et policiers accusent la hiérarchie de ne pas mettre suffisamment de moyens à disposition pour leur sécurité. « On manque de munitions. On n’a pas de véhicules adaptés pour le terrain. En saison pluvieuse, c’est plus compliqué parce qu’en plus les routes ne sont pas praticables. Dès que vous vous embourbez, vous devenez des cibles faciles », rapporte un policier sous anonymat.

Notre interlocuteur prend le cas de la dernière incursion séparatiste dans la région de l’Ouest, le 14 juillet dernier. Attaque au cours de laquelle deux gendarmes ont été tués à un poste avancé, alors qu’un autre, blessé, a pu s’enfuir. D’après des sources sécuritaires, des miliciens à moto, vêtus de tenues militaires, se sont approchés des gendarmes. Ce qui a trompé leur vigilance. « Cela ne serait pas arrivé si on avait par exemple mis des voitures appropriées pour les forces de défense et de sécurité, de telle sorte qu’il soit connu que nous ne pouvons pas nous déplacer à moto », indique notre source.

Des difficultés qui semblent avoir été prises en compte par Joseph Beti Assomo, lors de la réunion de sécurité qu’il a présidée à Bamessingue, dans les Bamboutos. « Nous renforcerons ce qu’il faut en effectif et en moyens », a promis le ministre en charge de la Défense.

Ludovic Amara

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Dernière modification le samedi, 24 juillet 2021 11:34

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