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Contre les propositions des syndicats, le gouvernement lance un nouveau recrutement de 3000 instituteurs

Contre les propositions des syndicats, le gouvernement lance un nouveau recrutement de 3000 instituteurs

Paru le mardi, 26 janvier 2021 09:43

Un arrêté conjoint signé le 25 janvier 2021 par les ministres de l’Education de base (Minedub) et de la Fonction publique (Minfopra) porte ouverture d’un test de sélection prévu le 27 février en vue du recrutement de 3000 instituteurs.

Ce recrutement s’inscrit dans le cadre de la seconde phase du troisième programme de contractualisation des instituteurs de l’enseignement maternel et primaire au profit des écoles primaires publiques au titre de la session 2020.

La décision du gouvernement, à une exception près, ne prend pas en compte les doléances formulées par les syndicats des enseignants lors du dernier recrutement, qui ont donné lieu à des mouvements d’humeur. Comme le sit-in du Collectif des instituteurs frustrés au Minedub dès le 21 décembre 2020 afin que soient réparées les injustices mises en lumière par la publication, le 27 mai, de la liste de 3000 instituteurs de la première vague.

Dans une correspondance adressée au Premier ministre, le Syndicat national des instituteurs contractuels et maîtres des parents (Snicomp) demande plus de transparence dans le processus de leur recrutement à la fonction publique. Le Snicomp souhaite que le recrutement lancé se fasse sur étude de dossiers et non sur test de sélection. 

Exigence de transparence

« Le test de sélection est une méthode qui va permettre de recruter de simples intellectuels sans vocation qui auront la chance de mémoriser leurs leçons », explique Charles René Koung, président du Snicomp. Pour lui, « les bons enseignants sont ceux qui exercent depuis de nombreuses années dans des écoles publiques ou privées, qui ont déjà acquis une bonne pratique de la pédagogie ».

Les syndicats plaident aussi pour que l’âge limite de recrutement des contractuels à la Fonction publique soit relevé à 45 ans. « Cela permettra aux instituteurs qui ont été écartés de la dernière liste des 3000 recrues du Minedub et qui n’étaient plus éligibles aux prochains recrutements à cause de leurs âges avancés, d’être à nouveau candidats prioritaires ». Peine perdue, l’âge limite est maintenu à 40 ans.

Depuis 2019, le gouvernement a lancé le Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec) financé à hauteur de 70 milliards de FCFA par la Banque mondiale. Son objectif est de recruter 12 000 instituteurs sur une période de quatre ans.

« Ce recrutement vise à corriger ce qui apparaît depuis quelques années comme un fléau à la gestion de nos ressources humaines dans le corps de l’enseignement de base. La première phase de cette opération a pour objectif de réduire de manière efficiente ce déficit », explique le Minedub, Laurent Serge Etoundi Ngoa.

De source officielle, plus de 10 000 écoles publiques sur les 19 000 que compte le Cameroun fonctionnent avec un maître par école, au lieu de trois prévus par la norme. Une situation davantage dramatique pour les régions du Centre (1833 écoles), de l’Extrême-Nord (1281), de l’Ouest (1281) et du Nord-Ouest (1157).

D.M.

Lire aussi : Education de base : les propositions d’un syndicat pour l’intégration des instituteurs à la fonction publique

Dernière modification le mardi, 26 janvier 2021 09:46

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