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Sénatoriales 2023 : ces partis sans élus locaux qui se lancent à la quête aux sénateurs

Sénatoriales 2023 : ces partis sans élus locaux qui se lancent à la quête aux sénateurs

Paru le lundi, 30 janvier 2023 17:18

La date limite de recevabilité des actes de candidatures à l’élection sénatoriale du 12 mars prochain était fixée au 28 janvier dernier. Et d’après Elections Cameroon (Elecam) qui recevait ces dossiers, 13 partis politiques ont fait acte de candidature, dont certains la surprise générale, car n’ayant pas de conseillers municipaux où de conseillers régionaux, qui forment le collège électoral. C’est le cas de l’Union des populations du Cameroun (UPC). Jacques Yete Mbote, le secrétaire général adjoint de l’une des tendances de ce parti fractionné a déposé les dossiers pour entrer en compétition dans les régions du Littoral, du Centre, de l’Adamaoua et du Nord-Ouest. L’UPC, toutes tendances confondues, ne dispose pourtant d’aucun conseiller, ni dans les exécutifs communaux ni dans les Conseils régionaux.

C’est également le cas de la Jeunesse démocratique du Cameroun (JDC) d’André Marie Dibamou qui a déposé des listes pour la compétition dans la région du Centre. Le président de cette jeune formation politique compte sur un miracle pour obtenir des sièges de sénateur. « Nous comptons sur Dieu pour remporter cette élection dans le Centre. Nous savons que depuis 2013 que cette élection a été instituée, jamais les électeurs sénatoriaux n’avaient autant de choix à faire », déclare André Marie Dibamou. Il ajoute, « En 2023, nous avons l’UCDI, l’UPC, le FDC et la JDC en lice. C’est un grand pas pour la démocratie. Devant autant de protagonistes, le choix peut être décisif, car il s’agira avant tout d’évaluer le niveau de la décentralisation 10 ans après, et de noter les exécutifs communaux à mi-mandat ». L’Union camerounaise pour la démocratie et l’innovation (UCDI) fait également partie des partis politiques sans élus locaux reçus par Elecam.

Par contre, fort d’un seul conseiller municipal à la commune de Monatélé, le Front des démocrates camerounais (FDC) à l’ambition de grappiller des voix. Cette formation politique se base sur son expérience des élections régionales en décembre 2020. « Nous avons effectivement un seul élu, mais nous voulons vous rappeler qu’aux élections régionales, nous sommes sortis deuxièmes dans la Lékié avec 9 voix. Dans le Mfoundi, nous n’avions aucun élu, mais aux élections régionales nous avons eu 4 voix, ou dans le Nyong-et-So’o où nous avions eu 3 voix. Ceci pour vous démontrer que ce n’est pas forcément parce qu’on est militant d’un parti politique, et qu’on se retrouve élu, qu’on est obligé de voter pour son parti politique », développe Denis Émilien Atangana, le président national du FDC.

Pour le reste, tous les autres partis politiques qui ont déposé des dossiers de candidature ont des élus locaux. Il s’agit du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au pouvoir, de L’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), de l’Union des mouvements socialistes (UMS), l’Union démocratique du Cameroun (UDC), du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), du Mouvement pour la défense de la République (MDR) et du Social Democratic Front.

Les dossiers de candidatures ont été reçus à la direction générale d’Elecam qui les transmettra pour étude au Conseil électoral. À charge pour cet organe de publier, au plus tard le 12 février prochain, la liste des partis politiques et des candidatures retenues. Ceci avant d’éventuels recours devant le Conseil constitutionnel.

L.A. 

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