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Mokolo : réfugiés, déplacés et populations hôtes formés à la fabrication du charbon écologique

Mokolo : réfugiés, déplacés et populations hôtes formés à la fabrication du charbon écologique

Paru le mardi, 01 novembre 2022 10:56

La Fédération luthérienne mondiale (FLM), une organisation internationale protestante à but non lucratif, organise actuellement des sessions de formation sur les techniques de fabrication du charbon écologique à Mokolo, chef-lieu du département du Mayo-Tsanaga dans la région de l’Extrême-Nord. Ces sessions sont destinées aux réfugiés nigérians, aux personnes déplacées internes et aux populations hôtes. L’initiative vise à freiner l’utilisation abusive du bois de chauffe et de réduire la pression sur l’environnement dans cette région aride déjà très affectée par le changement climatique.

Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l’arrivée des réfugiés fuyant les attaques du groupe terroriste Boko Haram dans leur pays a accéléré le processus de désertification dans l’Extrême-Nord. Ces derniers ont coupé les quelques arbres avoisinants autour du camp de Minawao pour se chauffer et cuisiner, déclenchant des conflits avec les populations hôtes.

Face à cette situation, et ce afin de permettre aux populations déplacées et aux communautés hôtes de répondre à leurs besoins en énergie tout en contenant autant que possible les impacts humains sur l’environnement, le HCR et la FLM ont eu l’idée de former les parties prenantes à la fabrication du charbon écologique à partir des déchets végétaux. Une solution alternative visant à alléger la pression exercée sur les forêts. L’initiative, à terme, devrait également permettre l’autonomisation financière des bénéficiaires, notamment des réfugiés.

Ce charbon écologique est en effet destiné à être vendu sur les marchés locaux à un prix incitatif pour encourager les ménages à délaisser le bois de chauffe. Cette initiative est saluée par les autorités locales. « Cette action vient à point nommé. Au-delà de réduire la pression de l’homme sur l’environnement, elle vient résoudre plusieurs autres problèmes susceptibles d’être des sources de conflits entre les communautés déjà assez affligées dans les zones affectées par le conflit Boko Haram », a déclaré Wouyak Bizaha, chef traditionnel de Sirak-Goraï, dans des propos rapportés par Cameroon Tribune.

P.N.N

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