Paru en fin d’année dernière, le « Livre blanc de la Francophonie scientifique », initié par l’universitaire tunisien Slim Khalbous, recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) depuis décembre 2019, passe au scanner le secteur de la recherche scientifique dans 75 pays dans le monde. Pour le cas du Cameroun, le diagnostic révèle que le manque de chercheurs qualifiés est l’un des principaux facteurs limitants de la recherche.

« Le dynamisme de la recherche au Cameroun est contrarié par de nombreux facteurs dont le plus saillant est un manque de ressources humaines dédiées et qualifiées. Les structures de recherche peinent à attirer, à retenir ou à faire revenir les profils les plus performants », comme il est écrit dans ce livre blanc.

Pour arriver à cette conclusion, l’AUF a procédé à une vaste consultation dans les milieux universitaires au Cameroun. La majorité des personnes interrogées indexent justement la carence en chercheurs compétents. « Quand ils sont bons, ils sont retenus de l’autre côté », susurre une personne qui a accepté de répondre aux questions de l’AUF.

Par ailleurs, l’AUF fait aussi remarquer que le personnel enseignant est vieillissant et qu’il faut commencer à préparer la relève. Pour l’instant, le Cameroun est occupé à combler le déficit en enseignants dans les universités. Le gouvernement vient de boucler un recrutement de 2 000 enseignants sur une période de trois ans pour boucher les trous. Le président Paul Biya vient aussi d’autoriser un recrutement spécial de 450 enseignants pour les trois nouvelles universités créées dans les villes de Garoua, Bertoua et Ebolowa.

Michel Ange Nga   

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