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Respect de la liberté de la presse : RSF classe le Cameroun en dernière position dans la Cemac

Respect de la liberté de la presse : RSF classe le Cameroun en dernière position dans la Cemac

Paru le jeudi, 04 mai 2023 16:36

Le rapport 2023 de Reporters sans frontière (RSF) sur le respect de la liberté de la presse classe le Cameroun au dernier rang dans la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac). Dans ce regroupement de six pays appartenant à la sous-région Afrique centrale, c’est le Congo-Brazzaville (81e place) qui fait office de meilleur élève. Il est suivi par le Gabon (94e), la République centrafricaine (98e), le Tchad (109e), la Guinée équatoriale (120e). Première économie et pays le plus peuplé de la sous-région, le Cameroun ferme ce classement en se positionnant à la 138e place, soit 20 places perdues par rapport au précédent classement.

Une contre-performance due essentiellement à la l’assassinat de l’animateur Martinez Zogo, en février dernier. Dans cette affaire, le principal inculpé est le commissaire divisionnaire Léopold Maxime Eko Eko. Au moment des faits, il était le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), les services de contre-espionnage camerounais. Son principal collaborateur, le lieutenant-colonel Justin Danwe, alors directeur des opérations de la DGRE, d’autres employés de cette institution publique et l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga ont aussi été inculpés. Poursuivis pour « torture, complicité de torture, omission de porter secours, arrestation et séquestration aggravées en coaction et violation de consigne en coaction », ils sont tous en détention provisoire à la prison principale de Yaoundé à Kondengui.

« Doté d’un paysage médiatique parmi les plus riches du continent, le Cameroun n’en est pas moins l’un des pays les plus dangereux d’Afrique pour les journalistes. Les professionnels de l’information y évoluent dans un environnement hostile et précaire », analyse RSF. Cette perception n’est pas partagée par le gouvernement. « Le gouvernement de la République condamne avec la plus grande fermeté cette attaque dirigée contre un homme des médias et réaffirme que le Cameroun est un État de droit, où les libertés sont garanties, y compris la liberté de la presse, et où nul ne peut et ne doit se substituer aux juridictions compétentes pour rendre justice », avait alors déclaré le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, après la découverte du corps du chef de chaine d’Amplitude FM.

L.A.

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