Au moins quatre civils, dont trois femmes, ont été tués dans une nouvelle attaque du groupe terroriste Boko Haram menée dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 février à Moutsikar, localité de la commune de Koza dans le département du Mayo-Tsanaga dans la région de l’Extrême-Nord, rapportent plusieurs sources. Le préfet du Mayo-Tsanaga, David Dalor Dibango, a confié à l’agence de presse turque Anadolu que les terroristes ont également brûlé une maison, volé des denrées alimentaires et du bétail avant de regagner le Nigeria voisin.

Trois autres personnes ont également été blessées « par balles » dans l’attaque et « sont actuellement prises en charge à l’hôpital adventiste de Koza », indique le trihebdomadaire L’Œil du Sahel, très introduit dans cette partie du pays. Bien qu’annoncé par les autorités comme affaibli, Boko Haram reste encore actif dans l’Extrême-Nord, frontalière du Nigeria. Dans son adresse à la nation le 31 décembre dernier, le chef de l’État déclarait que la situation sécuritaire est « maîtrisée et sous contrôle » dans tout le pays, « malgré (…) la persistance des attaques sporadiques de certains groupes terroristes dans certaines régions ». Paul Biya se réjouissait alors de la collaboration armée-nation qui a « contribué à réduire, de manière significative, les menaces terroristes » notamment dans l’Extrême-Nord.

Le Bureau de coordination des actions humanitaires de l’ONU (Ocha) a déclaré que les récentes attaques s’inscrivent dans un contexte de « regain » de vitalité de Boko Haram dans l’Extrême-Nord. « La situation sécuritaire dans la région reste volatile. Les activités des groupes armés non étatiques (GANE), notamment des incursions de prédation et des attaques sur les postes militaires avec un objectif de s’approvisionner en armes et en biens de première nécessité semblent connaître un regain », affirme Ocha dans son récent rapport de situation de la région de l’Extrême-Nord. En recevant les vœux de Nouvel An du haut commandement militaire et du personnel civil le 16 janvier à Yaoundé, le ministre de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a annoncé que « l’éradication des activités de Boko Haram dans la partie septentrionale du pays » fait partie des défis à relever par son département ministériel en 2023.

P.N.N 

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