A l’antenne régionale de gestion du « chèque santé » de l’Extrême-Nord, les responsables révèlent que le taux d’adhésion à ce mécanisme de solidarité destiné à la protection de la gestation est de 60 % de la population ciblée. Cette performance représente 139 317 femmes enceintes enrôlées depuis le lancement de ce mécanisme en 2015. Cette année, 13 233 femmes ont été enrôlées pendant le premier trimestre.

Dans la région de l’Extrême-Nord, le « chèque santé » ne concerne que 22 districts sur les 32 existants. Ce qui représente en tout 173 formations sanitaires accréditées pour le moment. Un nombre qui est censé augmenter puisque dans la logique du gouvernement camerounais, ce mécanisme de solidarité en implémentation doit servir de base à la mise en place de la Couverture santé universelle (CSU), toujours en préparation au ministère de la Santé publique.

Le « chèque santé » est une initiative du gouvernement camerounais dont le but est de réduire la mortalité maternelle, infantile et néonatale. « C’est un mécanisme de prépaiement permettant à la femme enceinte d’être suivie tout au long de la grossesse, d’avoir un accouchement sécurisé et de bénéficier, elle et son bébé, d’un suivi postnatal de 42 jours. La femme débourse 6000 FCFA seulement », explique un document de présentation.

Depuis le début, le projet, qui ne concernait que les trois régions du septentrion, était financé à près de 90 % par l’Agence française de développement (AFD) et la Banque allemande de développement (KfW). En mars dernier, L’AFD a promis de mettre à la disposition du Cameroun une enveloppe de 10 millions d’euros, environ 6,5 milliards de FCFA, pour le triennat 2023-2025.

Michel Ange Nga

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